Le parquet de Mutsamudu a annoncé, dans un document en date du 16 novembre, que deux personnes étaient placées en détention alors que trois autres sont activement recherchées dans le cadre d’une enquête ouverte, le 29 septembre 2021, suite à l’interpellation d’une cinquantaine de personnes à Bambao-Mtsanga à Ndzuani.
La gendarmerie nationale, sur sa page Facebook, a indiqué que les migrants étaient d’origines congolaises, burundaises et mozambicaines dont des enfants. Les premiers éléments de cette enquête confiée à la brigade de recherche de Mutsamudu, ont révélé qu’ils étaient appréhendés en situation irrégulière et envisageaient de rejoindre l’île de Mayotte.
Rejoindre Mayotte
«L’évolution de l’enquête fait qu’actuellement deux personnes soient placées en détention provisoire pour trafic illicite des migrants. Et, trois autres sont activement recherchées par les forces de l’ordre en raison de leur implication dans ce réseau», précise la synthèse de ce dossier. Un document signé par le procureur de la République, au niveau de Mutsamudu, Mohamed Abdallah, en date du mardi 16 novembre 2021.
Contacté mardi, Mohamed Abdallah a informé que ces 53 migrants sont placés dans un centre d’accueil à la police nationale. «Là-bas, ils sont nourris et logés en attendant la fin de certaines procédures pour qu’ils puissent rentrer chez eux», a-t-il indiqué. Le trafic de migrants pose aujourd’hui la question du renforcement des contrôles des frontières maritimes.
Le trafic de migrants n’était pas prévu et considéré comme tel un dans l’ancien code pénal. La justice avait des difficultés pour entériner les qualifications pénales. Mais le nouveau code pénal du pays, adopté en 2020, dans son article 266-12, considère désormais le trafic de migrants comme «une infraction pénale», ce qui ne pose aucun problème de légalité dans la poursuite des auteurs et des complices présumés.
Adabi Soilihi Natidja