La douane comorienne a annoncé, hier mercredi 13 septembre, avoir saisi une importante quantité de stupéfiants à bord d’un avion. Cette saisie a été effectuée à l’ancienne aérogare des Comores par la brigade touristique et de surveillance des douanes, située à l’aéroport international Prince Saïd Ibrahim. L’opération a été montée depuis Marseille, en France, selon les premières informations fournies à la presse.Au total, neuf kilogrammes et huit cents grammes de cannabis sont arrivés à bord du vol n° 864 d’Ethiopian Airlines, en provenance de Marseille en France. La drogue serait évaluée à plus de 25 millions de francs comoriens. Le procureur de la République a annoncé avoir ouvert une enquête.
Le chef de la brigade des douanes à l’aéroport, Abdou Bacar Abdallah, a ainsi relaté les circonstances de l’interception : « C’était aux alentours de 13h25 lorsque le vol Ethiopian Airlines n° 864 a atterri, en provenance de France. Conformément à nos procédures de travail, nous avons l’habitude de vérifier les colis. Certains colis peuvent être libérés tandis que d’autres nécessitent une vérification et une fouille. Nous avons intercepté un colis qui semble avoir été dissimulé parmi les bagages d’un passager. Le colis a été trouvé dans le tapis, suscitant des suspicions au sein de la douane. Une personne est venue le réclamer en présentant le ticket et des photos de celui-ci. Après l’avoir récupéré, nous l’avons dirigé vers le poste de contrôle des bagages pour une inspection approfondie».
Les produits saisis avaient été remis à la justice
Le brigadier n’a pas révélé l’identité de la personne arrêtée qui tentait de récupérer le colis. Abdou Bacar Abdallah a poursuivi en déclarant : « Une fois le colis ouvert, nous avons découvert cinq boîtes de Nido [lait en poudre] qui avaient été modifiées. Après les avoir ouvertes, nous avons trouvé de petites boîtes contenant une substance stupéfiante appelée shit, fabriquée à partir de résine de cannabis. Au total, 99 boîtes de ce produit ont été découvertes, ce qui équivaut à une quantité de 9 kg et 800 grammes, d’une valeur estimée à plus de 25 millions de francs comoriens». Le suspect a ensuite été transféré à la gendarmerie.
Interrogé à ce sujet, le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, a déclaré que des procès-verbaux avaient été dressés et que les produits saisis avaient été remis à la justice. Il a également précisé : «Nous avons ouvert une enquête sur l’importation de ces produits. La brigade de recherche poursuit ses investigations pour comprendre les circonstances de cette affaire. Tous les produits sont actuellement en possession de la brigade, et nous ne pouvons pas les détruire tant que l’enquête n’est pas terminée».Le chef du parquet a ajouté plus tard, au téléphone, que «le même produit avait été saisi au service fret de l’aéroport » quelques heures après la première saisie. Il a évoqué la possibilité qu’il s’agisse « du même réseau ou de la même personne ». De plus, selon lui, « le suspect attendait deux colis, mais n’en a récupéré qu’un».
Par Faissoil Fatihoudine