Quelques jours après l’éclatement de l’affaire des 3 kilogrammes de lingots d’or interceptés à l’aéroport de Hahaya, les interrogations portent sur le dossier de 49 kilos de métal jaune saisis au mois de décembre dernier et supposés être précieusement gardés à la Banque centrale des Comores (Bcc). Selon les propos recueillis auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, «l’affaire des lingots d’or sera bientôt jugée». Même son de cloche du côté du palais de justice. Cependant, aucune date n’a été avancée car «l’ordonnance de règlement n’est pas encore émis, mais tout est en bonne voie», a confié cette source qui a requis l’anonymat.
Du côté de la défense des personnes mises en cause dans cette affaire, Me Hadji Chabani, avocat de l’ancien directeur général des aéroports des Comores, estime que cette information circule au palais de justice et «la juge chargée d’instruire le dossier m’a affirmé qu’elle va clôturer le dossier».
Cinq chefs d’inculpation
Quant à la date de l’audience, Dieu seul le sait car «il n’y a pas encore d’ordonnance de clôture. Pas officiellement en tout cas». Au sujet de l’instruction, l’avocat de l’ancien directeur confie être sincèrement convaincu qu’elle aurait été biaisée. «La manifestation de la vérité ne le sera jamais. Cela n’engage que moi. En tout cas, nous sommes prêts à être jugés et nous le sommes depuis longtemps».
Les carences supposées liées à la manifestation de la vérité dans cette affaire de trafic illicite de lingot d’or pourraient avoir comme origine l’extradition des deux ressortissants malgaches, de Pierre Stenny et Azaly Failaza Pachecco. Par rapport à cette extradition accordée par le gouvernement à leurs homologues malgaches, lors d’une entrevue avec la presse qui a eu lieu le 11 février dernier, Me Fatoumiya Mohamed Zeine avait soutenu que cela va fortement avoir un impacter sur le statut de notre client. «Nous ne savons pas s’il est coauteur ou complice étant donné que les véritables auteurs ont quitté le pays et ne seront jamais interrogés par le juge».
Rappelons que suite à la découverte des 28 lingots d’or qui équivaut à 49 kilogrammes de métal jaune qui étaient sur le point d’embarquer à bord d’un jet privé à destination de Dubaï, des investigations ont été diligentées. Selon un communiqué adressé aux médias par le procureur de la République, les enquêteurs affectés à cette affaire ont découvert l’existence d’un réseau de trafic illicite d’or qui opère depuis des mois et qui a réussi à effectuer 11 opérations en moins de quatre mois.
Ces personnes poursuivies dans cette affaire doivent répondre aux chefs de «participation à un groupe criminel, contrebande, intéressé à la fraude, abus de fonction et complicité et corruption». Elles vont répondre de leurs actes devant la loi à la base de deux textes, le code pénal et celui des douanes.