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Trafic illicite des lingots d’or I L’or saisi toujours aux Comores, le parquet justifie l’extradition

Trafic illicite des lingots d’or I L’or saisi toujours aux Comores, le parquet justifie l’extradition

Société | -   Mariata Moussa

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En qualité d’objet saisi, «cet or ne peut sortir du pays et, à l’heure actuelle de la procédure, il est très tôt de se prononcer sur le sort de ce métal jaune si convoité. Car c’est à la justice de décider», indique le parquet de la République qui préside que seule la justice est habilitée à «prononcer une confiscation ou autre chose».

 

Quatre jours après l’extradition de Pierre Stenny et Azaly Failaza Pachecco, des questions se concentrent sur le sort des 28 lingots d’or, pesant 50,08 kg, saisi à l’aéroport de Hahaya. «Ces lingots d’or se trouvent aux pays et personne n’a réclamé la propriété», a déclaré Ali Mohamed Djounaid, procureur de la République. Dans son intervention, le chef du parquet de la République de Moroni a ajouté en qualité d’objet saisi, «cet or ne peut sortir du pays et à l’heure actuelle de la procédure, il est très tôt de se prononcer sur le sort de cet or car c’est à la justice de décider. Elle peut prononcer une confiscation ou autre chose».

 

Cette entrevue avec le procureur de la République était une occasion de revenir sur l’affaire de l’extradition des deux malgaches intervenue le jeudi 13 janvier dernier. Selon le parquetier, cette extradition n’entrave en rien à l’enquête ouverte à Moroni et ne nuit en rien à la manifestation de la vérité. Il s’agit d’un réseau de trafiquants, les têtes de ce réseau se trouvent à Madagascar, cette extradition permettra au juge malgache de procéder à des confrontations ou autre forme d’enquête permettant de démanteler ce réseau. «Cette extradition va beaucoup aider car avec l’accord d’entraide judiciaire que nous entretenons avec Madagascar, il sera facile de collaborer avec les autorités malgaches pour l’évolution et le bien de l’enquête».


Sur cette collaboration, le parquetier a expliqué que le magistrat instructeur de Moroni n’aura pas de mal à poursuivre son travail.De son avis, si pour les besoins d’enquête, le juge comorien voit la nécessité d’entendre ces deux inculpés extradés à Madagascar ou toutes autres personnes citées dans cette affaire, cela s’effectuera par des commissions rogatoires internationales.

Démanteler tout le réseau de trafiquants

«Cela permettra au juge comorien de recueillir toutes les informations dont il en aura besoin comme les autorités malgaches n’extraderaient pas leurs ressortissants pour le bien de l’enquête ouverte à Moroni».Au terme de son intervention, le chef du parquet de la République de Moroni affirme haut et fort l’utilité de cette extradition. L’Afrique du Sud a déjà donné son accord pour extrader les Malgaches arrêtés sur leur sol pour les faits de trafic illicite d’or. A en croire Ali Mohamed Djounaid, «si cette enquête et menée correctement jusqu’à sa fin, cela permettra de démontrer aux trafiquants que nos frontières ne sont pas aussi poreuses comme ils le pensent».

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