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Trafic maritime Comores-Tanzanie I Vers un dispositif d’indemnisation des dommages survenus en mer

Trafic maritime Comores-Tanzanie I Vers un dispositif d’indemnisation des dommages survenus en mer

Société | -   Nassila Ben Ali

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Va-t-on en finir avec la problématique des pertes de biens à bord des bateaux qui assurent le trafic maritime entre les Comores et la Tanzanie ? Oui, selon Houmed M’saïdie. Le ministre de l’Economie a laissé entendre samedi 29 août que des discussions sont entreprises avec l’ambassade de la République de Tanzanie aux Comores pour mettre fin aux dommages que subissent les commerçants comoriens qui tombent souvent en faillite à cause des négligences constatées. Une démarche confirmée par l’ambassadeur Sylvester Mabumba faisant savoir qu’un communiqué sera publié sous peu pour annoncer les mesures qui seront arrêtées.

 

Le ministre de l’Economie a rencontré samedi dernier l’ambassadeur de la République unie de Tanzanie à Moroni pour discuter des relations commerciales entre les deux pays. A l’ordre du jour, les bateaux de transport et les commerçants comoriens. Après les échanges sur la planification des agences de voyages, le manque de considération des conditions météorologiques par les armateurs, les risques liés aux pertes, entre autres, les deux autorités se sont rendues au port de Moroni pour rencontrer des responsables de bateaux commerciaux travaillant dans le trafic Moroni-Dar-Es-salam. Interrogé par la presse, Houmed M’saïdie a indiqué que l’ambassade de la Tanzanie aux Comores et son ministère se sont mis d’accord pour mettre en place un système d’assurance pour sécuriser les commerçants comoriens et leurs marchandises.


Cette initiative consiste à trouver des solutions aux nombreuses pertes que subissent les commerçants comoriens à bord des bateaux au départ de Dar Es Salam. «Les bateaux doivent être assurés, avec une assurance tout risque. Il ne faut pas faire comme les propriétaires des véhicules qui prennent souvent des assurances partielles. Les assurances des bateaux doivent garantir la totalité des charges pour indemniser les commerçants lorsque leurs produits périssent», a expliqué le ministre de l’Economie et des investissements.

Houmed M’saïdie insistera sur le fait que la plupart des commerçants font des prêts auprès des banques pour investir dans leurs opérations. «On ne peut pas permettre que des commerçant tombent en faillite après une négligence ou un accident qui pourraient être surmontés et/ou pris en charge», a-t-il regretté, promettant de mettre un terme ce problème avec la mise en place des assurances tout risque obligatoires pour les agences de voyage maritime Dar-Es-salam-Moroni.

 


Pour sa part, l’ambassadeur a fait savoir que les discussions avec le ministère de l’Economie se poursuivront et un communiqué sera publié et précisera les mesures qui seront prises. «Nous sommes venus faire un constat. Nous savons qu’il y a un problème avec des responsables de bateaux qui s’engagent avec des commerçant et qui n’honorent pas leurs engagements, alors que de grosses sommes d’argent sont mis en jeu. A partir d’aujourd’hui, nous allons instaurer une assurance pour garantir les produits alimentaires, les bovins et autres. En cas de risque, d’accident et/ou de négligence, les responsables des agences de voyage rembourseront les dépenses», a-t-il rassuré.


Sur place, des commerçants comoriens ont fait part des pertes colossales enregistrées avec les retards que mettent les bateaux commerciaux en provenance de la Tanzanie pour rallier Moroni. «Les bœufs et autres cabris périssent en chemin et rien que dernièrement, sur 200 bœufs achetés, 180 ainsi que plusieurs cabris ont péri parce que les conditions n’étaient pas réunies.

Outre les bêtes, plusieurs produits pourrissent lors du trajet et ce, sans aucune compensation pour des commerçants qui font majoritairement des prêts bancaires pour leurs activités», ont expliqué les deux responsables qui demandent qu’une solution soit trouvée. Une idée soutenue par le commandant de Djozan II, Abdoulaziz Moussa, qui demande cependant aux commerçants de vérifier les conditions de navigation avant d’embarquer leurs marchandises.

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