logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Traité sur la biodiversité en haute mer I Les Comores s’engagent à œuvrer pour son application

Traité sur la biodiversité en haute mer I Les Comores s’engagent à œuvrer pour son application

Société | -   Nazir Nazi

image article une
Le président Azali Assoumani a, à l’occasion, réaffirmé la volonté des Comores, en tant que président en exercice de la Commission de l’Océan Indien (Coi), de faire de la région un exemple de coopération, de résilience et de solidarité face aux défis climatiques et environnementaux.

 

Le rendez-vous planétaire pour les océans suit son cours sous le thème «accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan» à Nice, jusqu’à ce vendredi. Des séquences de dialogues regroupant les Etats membres, les organisations internationales ainsi que des représentants de la société civile permettent d’ancrer la conférence dans l’action en proposant des solutions concrètes avec l’ensemble de ses participants.


De son côté, le président comorien Azali Assoumani a évoqué, dans son discours prononcé avant-hier, l’engagement de son pays à porter à 30 % la couverture de ses aires marines protégées d’ici 2030, conformément à l’initiative internationale «30x30», en vue de préserver la biodiversité marine. D’ailleurs, après la création en 2001 du parc marin de Mwali occupant une superficie de 40 400 ha dans la partie sud de l’île, l’on comptabilise à l’heure actuelle trois autres parcs marins dans le pays. «Le carbone bleu occupe une place centrale. Le pays entend renforcer la préservation des mangroves et des herbiers marins, qui jouent un rôle clé dans la captation du CO2, et inscrire cette approche dans sa Contribution déterminée nationale (Cdn) », a-t-il insisté. 

Azali Assoumani a, en outre, montré «les efforts déployés» dans son pays en vue de lutter contre la pollution plastique. Il a ainsi souligné l’interdiction progressive des plastiques à usage unique et en menant des campagnes de sensibilisation. Aux Comores, la loi n°17-011/AU, adoptée en 2017, interdit la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables sur le territoire national. Cette loi, souvent appelée «loi Oumouri», vise à protéger l’environnement contre la pollution plastique.«Parallèlement, notre pays promeut une pêche artisanale durable, respectueuse des stocks halieutiques et des droits des communautés locales», a-t-il annoncé.


 Le président de la République a également réaffirmé la volonté des Comores, en tant que président en exercice de la Commission de l’Océan indien (Coi), de faire de la région «un exemple de coopération, de résilience et de solidarité face aux défis climatiques et environnementaux». L’Union des Comores est l’un des pays membres bénéficiant du projet ExPLOI porté par la Coi qui ambitionne d’apporter une réponse complète à la problématique de la pollution plastique. Présentement, le projet est sur le point de recueillir des données sur le plastique dans l’Océan indien avec une cartographie, une typologie et une analyse de l’écotoxicité, sachant que 75% des thons consommés dans l’Union européenne proviennent de la région Coi (seconde région au monde pour son volume d’exportation de thon).

Résilience et solidarité régionales

Le chef de l’État a plaidé pour une mobilisation des financements climatiques et bleus en faveur des pays vulnérables, tout en insistant sur une représentation équitable des nations insulaires dans les instances décisionnelles internationales. Il a en outre recommandé l’intégration des solutions d’adaptation au changement climatique dans les politiques nationales et régionales. «En tant que signataire du Traité sur la biodiversité en haute mer, l’Union des Comores s’engage à œuvrer à son application dans l’espace Coi, et à promouvoir des solutions fondées sur la nature pour répondre à l’urgence environnementale», a-t-il déclaré.

 

 

Commentaires