Un séminaire de sensibilisation sur le projet de loi relatif au régime général des armes en Union des Comores est ouvert hier, mardi 15 octobre, à l’hôtel Itsandra Beach dans la matinée. Des experts émanant d’Expertise France et du comité comorien de suivi du Traité sur le commerce des armes présidé par le point focal du désarmement aux Comores, le colonel Cheikh Ahmed Abdallah, des parlementaires et des élus communaux ont pris part à cet atelier qui prendra fin aujourd’hui avec notamment la remise officielle de l’avant-projet de loi au ministre de l’Intérieur.
Le Traité sur le commerce des armes
A l’occasion, le directeur de cabinet du président, chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a exprimé sa joie de prendre part à l’ouverture des travaux de sensibilisation sur le projet de loi sur le régime des armes dans le pays. Il s’agit, pour lui, d’un aspect très important et qui apportera une valeur ajoutée sur la façon de faire et d’organiser, laquelle permettra d’enrichir le cadre juridique sur les armes.
«Je pense que nous attendons de cet atelier l’élaboration d’un cadre règlementaire juridique harmonisé ; mais également la participation de nos élus qui vont relayer les conclusions issues de cet atelier à l’ensemble de la population. J’ose espérer que vous ne ménagerez aucun effort pour que nous disposions d’un cadre harmonisé et qui reflétera les spécificités des Comores », a expliqué le directeur de cabinet chargé de la Défense. Pour sa part, la représentante de l’Union européenne a mis en avant le rôle important que joue son institution concernant l’encadrement du commerce des armes.
«Elle contribue depuis longtemps au renforcement des capacités visant à améliorer à l’échelle mondiale l’encadrement du commerce des armes. Ce projet témoigne le soutien de l’Union européenne au traité sur le commerce des armes et son universalisation. Elle encourage tous les états membres des Nations-unies à y aller et appelle ceux qui l’ont déjà fait à mener à bien leurs processus de ratification», a-t-elle fait savoir, avant de préciser que les Comores sont parmi les 27 pays signataires du Traité sur le commerce des armes en attente de ratification.
De son côté, Romain Esmanjaud, expert clé du « Export control programme for arms », le programme de contrôle de vente et d’exportation des armes, a soutenu que ce traité encourage les Etats à lutter contre le détournement et le trafic d’armes et à s’assurer que ceux qui font le commerce des armes le fassent de manière responsable. «C’est une manière de s’assurer que les armes ne finissent pas dans les mains de terroristes ou d’acteurs impliqués dans des violations des droits humains. L’Union des Comores a exprimé son souhait de rejoindre le traité sur le commerce, et dans ce cadre-là, a sollicité l’appui d’Expertise France et de l’Union européenne », a-t-il souligné.
Le point focal du désarmement aux Comores, le colonel Cheikh Ahmed Abdallah martèlera, à son tour, que les travaux en question visent à finaliser un projet de loi portant régime général des armes en Union des Comores. «Aujourd’hui, on a invité les maires du pays pour leur expliquer ce qu’est le traité sur le commerce des armes en mettant l’accent sur ses différents enjeux. A l’issue de cet atelier, l’avant-projet de loi sera remis officiellement au ministre de l’Intérieur», a-t-il formulé.