Dès que j’ai le feu vert, je débute mes opérations », a annoncé Mohamed Maoulida, expert-comptable et président directeur général de la compagnie Comoros Airlines. Celle-ci est au cœur d’une controverse depuis quelques jours. Certains se demandaient même « si ce n’était pas une compagnie fantôme». Mohamed Maoulida qu’Al-watwan joint au téléphone assure « que cela fait une année qu’il est sur ce projet auquel sont associés deux autres investisseurs ». Le Pdg a demandé une autorisation pour effectuer des vols charters aux autorités compétentes. La société projetait, pour un début, d’effectuer un vol par semaine entre la France et les Comores. Il voulait sans doute profiter de cette période de forte affluence de Comoriens de l’étranger,notamment de France pour débuter ses opérations.
Un agrément depuis le 27 mars
Pour l’instant, il doit encore patienter. Une source autorisée a fait valoir que «les vols charters étaient réservés aux compagnies étrangères, ce qui n’est pas le cas de celle dont il est question ».Face au buzz sur les réseaux sociaux, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) a dû communiquer. « L’Anacm informe le public qu’à ce jour, aucune autorisation n’a été délivrée à Comoros Airlines pour effectuer des vols charters en provenance de la France vers les Comores et vice-versa».
Al-watwan a tenté en vain de joindre le directeur de l’Aviation civile, Nassur Ben Ali pour de plus amples informations. Il faut noter que la compagnie a obtenu un agrément valable de 3 ans « pour le transport des passagers et marchandises» depuis le 27 mars. «L’agrément, c’est un peu comme obtenir un passeport et à lui seul, il ne garantit rien. Ce n’est pas parce que vous l’avez que vous pouvez vous rendre aux Etats-Unis, par exemple. Il faut un visa. Ce visa c’est l’AOC, et il est extrêmement compliqué à obtenir », a expliqué cet interlocuteur joint au téléphone.
« L’exercice de l’activité de transporteur aérien (…) est subordonné à l’obtention à titre individuel d’un agrément délivré par le ministre en charge de l’Aviation civile et d’un permis d’exploitation aérienne émis par le directeur général de l’Anacm », précise-t-on dans le communiqué cité plus haut.Celui-ci souligne que « ce permis peut être obtenu en suivant un processus de certification établi par l’Anacm, ce qui n’est pas le cas pour cette dite-compagnie».Comoros Airlines devra sans doute patienter encore un peu avant de pouvoir effectuer son premier vol direct Paris-Moroni-Paris. Ce qui constitue un rêve pour beaucoup de Comoriens de la diaspora. Un dossier que nous continuerons de suivre dans nos prochaines éditions.