Au lendemain de sa prise de fonction, hier mardi 5 septembre, le nouveau directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (Anacm), Mohamed Chanfi Ahmad a accordé un entretien à Al-watwan.

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Le sujet de l’entretien portait essentiellement sur le transport aérien, notamment les compagnies nationales asphyxiées par les mesures prises par son prédécesseur.
Le patron de l’aviation civile a reconnu l’urgence de trouver une solution quant à la question du transport domestique afin de protéger les comoriens désirant se rendre d’une île à l’autre, et qui parfois n’ont d’autre choix que celui de prendre les fameux kwassakwassa.

Transport inter-îles

Mohamed Chanfi Ahmad a commencé par la compagnie Int’Air Iles dont les opérations ont repris depuis un mois. Il a souligné qu’Int’Air Iles bénéficie actuellement d’une autorisation provisoire qui court jusqu’au 30 octobre de cette année.

Elle lui a été accordée pour poursuivre sa démarche de certification sur la base du règlement intérieur de l’Anacm. Cela sous entend que “la compagnie n’est pas aux normes de l’aviation civile comorienne, et de l’Oaci”. Il s’agit donc d’une dérogation spéciale.

La compagnie ne pourra donc qu’effectuer des vols domestiques en attendant sa mise en conformité pour qu’elle puisse desservir les lignes régionales et internationales. Mohamed Chanfi Ahmed a par ailleurs exprimé la volonté de l’Anacm d’accompagner la compagnie dans le processus de certification.

Concernant les avions monomoteur d’Int’Air Iles, ayant causé le dernier litige de la société avec l’Anacm, le nouveau boss a été très clair. Selon lui, dans le domaine du transport public, ses appareils ne sont pas adaptés compte tenu de la distance qui sépare les îles de l’archipel, de relier par exemple en ligne directe Hahaya à Ouani.  A l’avenir, ils devront obligatoirement passer par Mwali.

Cependant,  l’Anacm accepte d’accorder une autorisation provisoire en attendant que la compagnie fasse l’acquisition d’avions bimoteurs adaptés pour le transport public. Dans l’espoir que la compagnie acquerira des avions bimoteurs qui seront adaptés au transport public.

Je viens de convoquer le directeur de la compagnie afin de voir les modalités de sa certification, et parler de la question liée aux appareils, ainsi que les mesures qui lui permettront d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires,

a-t-il fait part. Pour Ab-Aviation, qui est cloué au sol depuis  neuf mois, Mohamed Chanfi Ahmed a dit être ouvert aux discussions avec Ayad Bourhane. Il a rappelé qu’il y a deux volets importants concernant le litige qui les oppose.

Le volet sécuritaire et le volet administratif et financier. Mohamed Chanfi s’est dit ouvert aux discussions pour accorder des arrangements à la compagnie en vue de pouvoir honorer ses créances vis-à-vis de ses partenaires.

La signature d’un protocole d’accord Ab-Anacm

Le directeur de l’agence est aussi  revenu sur les différents protocoles d’accord signés entre Ab-Aviation et l’ancien directeur de l’Anacm, lesquels n’ont pas été honorés par les deux parties. Toutefois, il a promis qu’il allait faire son possible pour qu’Ab-Aviation reprenne ses activités d’ici la semaine prochaine.

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Il a fait savoir que dans un premier temps, Ab-Aviation bénéficiera d’une autorisation provisoire pour assurer le transport domestique. Ensuite, compte tenu des démarches de certification, la compagnie aura les autorisations nécessaires pour faire des vols régionaux et internationaux.

Lors d’un tête-à-tête entre le directeur général de l’Anacm et les patrons des compagnies aériennes, il a été convenu que les compagnies reprennent le processus de certification. Pour ce qui  est d’Int’Air Iles, le directeur a promis que d’ici un mois, il fournira toute la documentation nécessaire aux autorités de l’Aviation civile.

Quant à Ab-Aviation, le directeur de l’Anacm lui a accordé une échéance de six mois pour compléter les manuels manquants pour l’obtention de sa certification.
Par rapport à la question des avions de types monomoteur de la compagnie Int’Air Iles, le directeur général de la société, a expliqué qu’il était en train de voir comment il pouvait acquérir des aéronefs pourvus de deux moteurs. 

Les directeurs des compagnies aériennes ont émis le souhait  d’intégrer la commission de certification de l’Anacm à raison d’une personne par société.
Le successeur de Heintz a indiqué qu’il en étudierait la faisabilité. Dans les prochains jours, l’Anacm et Ab-Aviation procéderont à la signature d’un protocole d’accord, que les deux parties s’engageront à honorer.

Une autre rencontre est prévue demain jeudi avec les directeurs de l’Aimpsi, de la société nationale des hydrocarbures et le représentant de l’Asecna, afin de finaliser le dossier, qui permettra à Ab-Aviation d’enfin prendre son envol. Après 9 mois d’interruption !