Les prix des billets d’avion entre la France et les Comores sont astronomiques en cette période des grands mariages, marquée par une affluence massive des vacanciers comoriens au pays. La cherté des billets inquiète «les Je-viens» (Comoriens résidant en France) et pousse plusieurs personnes à annuler leurs voyages malgré un envie irrésistible de rendre visite à leurs familles. «Il est difficile de venir aux Comores avec les enfants à cause de cette hausse des prix des billets d’avion.
«Une hausse de 75%»
Déjà, certaines familles y renoncent à cause de cette hausse. En tout cas, nous espérons que cela va changer inchallah», ont déclaré Djohar Soilih et Hassani Abdereman, deux «Je-viens», joints au téléphone.D’aucuns se demandent l’origine de cette hausse soudaine des tarifs et le caractère onéreux de ces voyages d’été. Le prix du billet d’avion oscillait, selon plusieurs témoignages, entre 600 et 700 euros, voire 800 euros au cours des années précédentes. Mais, actuellement, la donne a catégoriquement changé. Le billet varie ainsi entre 1700 et 2000 euros, soit environ «une hausse de 75%». Seule «l’agence Egyptair a un tarif moins cher que les autres, soit entre 1700 à 1800», selon un voyageur.
D’après Youssouf Salim, résidant en France, «il est vrai que partout dans le monde on rencontre cet accroc, de la montée des prix de billets d’avion, mais aux Comores le prix est vraiment énorme». Ce Comorien estime que la destination Comores demeure la plus chère dans la région et même en Afrique. «Je ne crois pas du tout qu’il y a un pays africain où le billet d’avion soit plus élevé que celui fixé pour les Comores. Je crois même qu’on cherche à nous dépouiller puisque nous, les “Je-viens” on aime rentrer chez nous en cette période de vacances pour être auprès de nos familles», a-t-il ajouté.
Plusieurs candidats aux vacances aux Comores jugent «injustes» les prix proposés par les compagnies aériennes. Des «Je-viens» rencontrés implorent ainsi «le gouvernement à intervenir pour trouver une solution à cette situation». Ces Comoriens souhaitent une réaction des autorités. «Qu’il y ait au moins des mesures pour réduire les billets d’avion entre ces deux pays», suggère-t-on. De nombreux professionnels du secteur aérien parlent «d’un phénomène qui caractérise toujours la haute saison», ajoutant que «les crises internationales accentuent le phénomène et que la hausse est partout, elle est proportionnelle en fonction des pays et des zones géographiques».
Par Soillah Hamidou (stagiaire)