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Transport aérien I arrêt total de la desserte à Mwali

Transport aérien I arrêt total de la desserte à Mwali

Société | -   Housni Hassani

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L'île de Mwali est coupée du reste du pays par voie aérienne. La seule compagnie aérienne assurant des liaisons domestiques dans l'archipel, Royal Air, a cessé toutes ses rotations à cause d’une panne.

 

De nombreux citoyens comoriens hésitent à emprunter la mer pour se déplacer entre les îles, en raison de l’insécurité liée à ces traversées maritimes. Cependant, cette fois-ci, ils n’ont pas d’autre option. Royal Air, la seule compagnie aérienne privée assurant les liaisons intérieures avec un unique appareil de type SAB de 34 places, a cessé ses vols à destination de l’île depuis le 13 septembre dernier. La compagnie évoque une panne technique, qui semble être «répétitive».


Lors du dernier vol de cet avion, qui a quitté l’aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim (Aimpsi) de Hahaya à 10 heures, les passagers ont été invités à mettre leurs gilets de sauvetage quelques minutes après le décollage, lorsque l’appareil a dû faire demi-tour pour se poser à Hahaya. Quelques jours avant, le même avion avait également rencontré des problèmes techniques sur le tarmac de l’aéroport de Bandar Salama à Mwali.


À Ndzuani, il a fait face à des difficultés similaires. «Nous avons quitté Anjouan à destination de Mohéli via la Grande-Comore. Le temps était clair. Quelques minutes après le décollage, l’un des deux moteurs a cessé de fonctionner, et l’avion a commencé à chavirer vers la gauche. Heureusement, le pilote a réussi à nous ramener sains et saufs à l’aéroport. J’avais très peur», raconte un passager venant de Moroni pour une formation de quelques jours à Mwali.
Cet incident, survenu avec Royal Air, la dernière compagnie de transport aérien fondée aux Comores après l’accident du Fokker 50 de la compagnie Rkomor à Mwali, suscite de vives inquiétudes.


Les habitants estiment que les transports aériens ne sont plus sûrs. Aux Comores, seules des compagnies aériennes privées assurent les liaisons inter-îles. «Je pense que les autorités compétentes allègent certaines restrictions de sécurité dans ces compagnies, et la population en subit les conséquences.

Le crash du Cessna d’Ab Aviation au large de Mohéli en 2022, l’accident de Rkomor à l’aéroport de Bandar Salama lors d’une tentative de décollage ratée, la perte soudaine d’un moteur du Let 410 de Rkomor en vol, et d’autres incidents témoignent de la qualité défaillante de la sécurité aérienne aux Comores, même si nous ne connaissons pas encore les causes exactes de ces catastrophes», déplore un habitant de Fomboni, qui appelle les autorités à «agir pour éviter le pire».

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