logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Transport aérien I La compagnie Royal Air en attente du permis d’exploitation

Transport aérien I La compagnie Royal Air en attente du permis d’exploitation

Société | -   Abdou Moustoifa

image article une
Dans un entretien accordé à Al-watwan hier jeudi 21 mars, ce pilote de formation a déploré le non-respect par les autorités comoriennes de leurs engagements. «Le premier but de notre compagnie est de desservir Mayotte, Mahajanga et Mombassa.

 

Après le vol de démonstration, réalisé le mercredi 13 mars dernier, de l’aéroport de Hahaya à l’aérodrome de l’aéroport de Bandar-Salama, à Mwali, la compagnie Royal Air doit patienter encore avant de pouvoir effectuer des rotations commerciales entre les îles. L’autorisation de rallier les îles doit émaner de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), qui octroie ce fameux «permis».

Une source interne assure qu’il n’a y aucun problème avec la compagnie. «Ils ont engagé un processus, qui suit son cours. Une fois terminé, ils obtiendront le permis d’exploitation. C’est une question de quelques semaines», a confié notre informateur.


A entendre ce dernier, l’aviation civile est en train de vérifier un certain nombre d’éléments liés à la sécurité. «Il faut par exemple s’assurer qu’ils disposent bel et bien d’un centre de maintenance et si leurs techniciens, notamment les pilotes, ont les certifications requises», a ajouté notre source. Le problème est que cela fait plus d’un an que Royal Air est en attente de cette certification, comme l’a souligné le gérant de la compagnie, Abou Ayadi Mohamed. Selon lui, ils ont formulé la demande depuis le mois d’avril 2023.


Dans un entretien accordé à Al-watwan hier jeudi 21 mars, ce pilote de formation a déploré le non-respect par les autorités comoriennes de leurs engagements. «Le premier but de notre compagnie est de desservir Mayotte, Mahajanga et Mombassa.

D’ailleurs nous avons immatriculé nos trois appareils pour cette raison. Mais entre-temps, les autorités, pour aider la population, nous ont demandé si nous étions capables de ramener le plus tôt possible un vol. Voilà qu’ils sont venus nous exiger encore une assurance additionnelle», a déploré le gérant de la Royal Air compagnie, Abou Ayadi Mohamed.

C’est pour cette raison, a poursuivi ce dernier, que sa compagnie a renvoyé l’avion au Sud Soudan le temps de remplir cette condition.
Les trois aéronefs immatriculés aux Comores disposent pourtant d’assurance mais au nom de la compagnie pour laquelle ils opèrent.

Desservir la région

Dans un communiqué publié ce jeudi 21 mars, l’Anacm a souhaité apporter des éclaircissements concernant le cas de Royal Air, dont l’avion Let 410 est arrivé à Moroni le 13 mars et est reparti le 20 mars. Selon l’Anacm, cet avion est exploité par Kush Air. Le communiqué indique : «Pour bénéficier de l’exclusivité d’exploitation, une assurance couvrant les activités dans l’Union des Comores est requise.

Étant dans l’incapacité de fournir cette assurance, Royal Air a choisi de retourner l’avion à sa base.» Par la suite, l’autorité de l’aviation a annoncé qu’elle travaille activement pour attirer d’autres partenaires en vue de desservir les îles et la région. Cette initiative vise à augmenter le trafic de personnes et de biens.

Commentaires