C’est une information qui est passée inaperçue. Vendredi, le nouvel appareil réceptionné par Royal Air, un Embraer 120 n’est pas parvenu à décoller de la piste de Hahaya et a dû débarquer ses 25 passagers qui voulaient se rendre à Ndzuani.
Selon le gérant de la compagnie, Abou Ayadi Mohamed, les pilotes ont découvert « un caillou coincé au-dessous de l’aéronef », bloquant le volant. «Normalement, une fois le carburant mis, s’en suit l’embarquement des passagers. L’avion a effectué ainsi tous les prechecks et est rentré sur la piste pour entamer le test de contrôle, notamment celui des pédales entre autres », a indiqué Abou Ayadi Mohamed, lui aussi pilote.
Mais, à l’en croire, dès que les pilotes ont voulu procéder au contrôle du volant, celui-ci était d’un coup bloqué. «C’est après quelques manœuvres effectuées pour débloquer le guidon qu’ils se sont rendus compte qu’un caillou était en fait à l’origine de ce blocage. Nous ne pouvons pas parler de sabotage car ce genre de situation est une première. Des inpections permettront de determiner les causes de cet incident », a avancé, le gérant de Royail Air dans un entretien accordé hier, à Al-watwan.
Deux ingénieurs
Pourtant, sous la supervision de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), l’aéronef, réceptionné jeudi, avait fait l’objet de tous les tests standards, auxquels sont soumis les nouveaux avions qui s’apprêtent à effectuer des vols commerciaux dans l’espace arien national. Aucun défaut n’avait été soulevé, d’après le responsable de la compagnie. «Après cet incident, l’aviation civile est venue le constater elle-même. L’Adc aussi a été informée. Une équipe d’ingénieurs va passer au crible l’avion pendant une semaine, tout cela pour assurer une meilleure sécurité à nos clients », a annoncé, le patron de Royal Air.
En attendant la fin de l’inspection des techniciens qui étaient attendus ce lundi après-midi, la compagnie prévoit de reprendre la desserte dès ce mardi avec un autre aéronef de 37 places qui devait arriver, hier. «Notre aéroport ne dispose pas d’un grand hangar. Ce qui contraint nos ingénieurs à y rester là pendant sept jours au lieu de deux. Ils vont vérifier de A à Z et s’assurer que l’incident n’a pas causé d’autres chocs. La procédure veut qu’il en soit ainsi», a détaillé Abou Ayadi Mohamed.
Royal Air est le dernier venu du ciel comorien et a commencé à desservir le pays depuis avril 2024 avec deux vols à Ndzuani par jour. C’est pour étoffer sa flotte que la compagnie avait fait venir jeudi, son Embraer 120, d’une capacité de 30 places qui visiblement ne pourra reprendre les airs avant une semaine, le temps que les inspections prennent fin, après le choc qu’il a subi.
Am