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Transport aérien : Int’Air Iles “arnaqué” par Aberdair Aviation

Transport aérien : Int’Air Iles “arnaqué” par Aberdair Aviation

Société | -   Ali Abdou

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L’histoire remonte à la période des assises nationales, organisées du 5 au 12 février 2018, quand la compagnie Int’Air Iles a bénéficié du marché pour transporter les comoriens résidant à Maoré, Ndzuani et Mwali vers Moroni, pour prendre part à ce grand rendez-vous de l’histoire de la nation comorienne. Parti à la recherche d’un Embrayer 120 de location pour renforcer sa flotte, le patron d’Int’Air Iles tombera aux mains d’Aberdair Aviation. Et l’histoire commence !

 

Depuis deux mois, la compagnie nationale, Int’Air Iles se trouve en confrontation directe avec la société Abeidair Aviation, une compagnie aérienne basée à Nairobi, au Kenya, sur un contrat de location d’un Embrayer 120. En début du mois de février dernier, quand la compagnie Int’Air Iles a bénéficié de l’exclusivité du contrat d’acheminement des comoriens résidant à Ndzuani, Mayotte et Mwali vers Moroni, pour prendre part aux assises nationales, le patron de la société a fait recours aux prestations de la société Aberdair aviation, pour la location d’un Embrayer 120 de 30 places, en vue de renforcer sa flotte aérienne.

Un contrat de 120.000 dollars, soit près de 50 millions de francs comoriens a été ratifié entre le directeur général d’Int’Air Iles, Seffoudine Inzoudine et le patron d’Abedair Aviation, Adrian Wilcox, un britannique installé à Nairobi.
Selon Seffoudine Inzoudine, après la signature du contrat, le directeur général d’Aberdair avait évoqué un manque de pilote pour pouvoir transporter l’embrayer de Wilson Airoport jusqu’à l’Aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (Aimpsi).

Avec la signature du contrat, Int’Air Iles avait bénéficié des autorisations nécessaires auprès de l’aviation civile comorienne pour la réception de cet avion. Mais depuis ce jour, en vain. A une semaine des assises, l’appareil se fait toujours attendre.

Il a fallu l’intervention du ministère des Transports, pour que les responsables d’Aberdair aviation s’activent, en livrant un Caravan de 12 places à la place de l’Embrayer de 30 sièges, comme stipulé dans le contrat de location.


Dédommagement de 150 mille dollars

Cet avion n’a évidemment pas permis à la compagnie Int’Air Iles de sortir de l’impasse dans laquelle elle s’est trouvée durant la période des assises nationales, il a même fallu que son concurrent, Ab-Aviation intervienne pour le transfert des habitants des autres îles.

Selon le directeur général d’Int’Air Iles, contacté au téléphone, cette société kenyane n’a jusqu’à aujourd’hui, pas remis l’Embrayer 120 à la compagnie comorienne. Malgré cela, Aberdair Aviation réclame qu’Int’Air Iles lui remette son Caravan, envoyé à la place de l’Embrayer. Mais la compagnie comorienne a refusé tant que cette société ne lui rembourse pas son argent de location avec des indemnités d’exploitation.

En tout, Int’Air Iles réclame qu’Aberdair Aviation lui rembourse 150.000 dollars, soit près de 60 millions de francs comoriens, dont les 30.000 dollars sont destinés aux indemnités d’exploitation, puisque selon ses responsables, la compagnie kenyane n’a pas respecté les clauses du contrat.

Actuellement, le dossier se trouve au niveau du ministère des Transports, dont le directeur de cabinet du vice-président vient de saisir la compagnie, pour  procéder au dédommagement de la compagnie comorienne. Le directeur de cabinet a menacé le patron d’Abedair Aviation, de saisir les autorités de l’aviation civile kenyane pour qu’elles prennent des mesures exemplaires envers cette compagnie, pour arnaque envers une compagnie de droit comorien.

Cette décision fait suite à l’information obtenue par le ministère selon laquelle l’embrayer 120 qu’Aberdair Aviation s’était engagé à livrer à  Int’Air Iles, était en exploitation en Somalie, contrairement à ce que les responsables avaient fait croire au directeur général d’Int’Air Iles.



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