Le ministère de l’Economie, Ahmed Ali Bazi et des responsables du syndicat Wusukani Wa Masiwa ont rendu publics hier des tarifs du transport en commun. La note signée devrait, selon les signataires, mettre fin à la polémique entretenu autour des montants des frais fixés lundi soir après une réunion qui avait duré plus de 7h de temps. “Il y avait des tarifs qui ne faisaient pas l’unanimité dans certaines zones, cette fois, tout est bon”, a souligné un technicien du ministère de l’Intérieur.
Les transporteurs des zones en question avaient observé un mouvement de grève hier jeudi 2 juin. Aux environs de 11 heures, aucune voiture aux abords de la gare routière pres du croissant rouge où les passagers de la région de Washili se présentent pour se rendre dans les différentes villes. Même chose pour les passagers de Mbude, Domba voire même Ntsudjini.
Une autre decision
Les chauffeurs de ces localités avaient préféré ne pas travailler si aucune « autre » augmentation n’est faite sachant que le ministre de l’économie, le secrétaire général du ministère de l’aménagement du territoire ainsi que celui du syndicat des transporteurs, ont signé mardi dernier un arrêté portant fixation des nouveaux tarifs des transporteurs en commun.
Pour rappel, la région de Washili, le prix du transport est fixé à 650 francs au lieu de 500, Mbude à 650 et Moroni-Domba à 1000 francs. Ici, les chauffeurs voulaient faire payer 1250 francs à leurs passagers. “C’est inadmissible et incompréhensible. Je ne sais pas ce qui leur est passé par la tête mais je crois qu’ils peuvent continuer leur grève indéfiniment”, avait avancé Amina Ahamada. Même problème pour les autres cellules notamment celle de Washili où les chauffeurs n’étaient pas satisfaits des 650 francs fixés pour Moroni-Washili. Mercredi soir, ils s’étaient rendus dans les bureaux du syndicat des chauffeurs pour réclamer à ce que leurs passagers payent 750 francs ou 700 francs « au moins ». Une doléance accordée par Usukani wa Massiwa et qui avait semé la discorde.
La question que tout le monde se posait est de savoir pourquoi le syndicat des chauffeurs a-t-il accordé uniquement aux chauffeurs de Washili un rajout de 50 francs tandis qu’aucune région n’avait bénéficié d’une hausse à part celle déjà fixée par les autorités ? Joint au téléphone, le président de la cellule de Washili avait confirmé “être au ministère de l’économie accompagné de ses collègues chauffeurs, en attente de la signature d’un nouvel arrêté statuant sur cet accord”.L’accord en question a été signé tard dans la soirée et fixe des nouveaux tarifs.