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Transport en commun I Des chauffeurs contestent certaines dispositions du nouveau code de la route

Transport en commun I Des chauffeurs contestent certaines dispositions du nouveau code de la route

Société | -

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Des transporteurs en commun ont décidé  d’observer un arrêt de travail ce lundi 7 février à Mutsamudu pour manifester leur mécontentement contre “des nouvelles dispositions du nouveau code de la route”. Aucun n’a pu apporter des éléments sur la nature de leurs revendications ni les dispositions qui sont dans leur viseur. La grève a été totalement rejetée par la section insulaire du syndicat Usukani wa Masiwa, estimant que “le mouvement n’est pas justifié”.

 

Un groupe de transporteurs a appelé à la grève hier lundi 7 février à Ndzuani. A Mutsamudu, c’est la panique et l’incompréhension totale tant le mouvement a surpris tous les usagers des transports en commun. Durant une bonne partie de la journée, des chauffeurs de taxis n’ont pas travaillé dans  la grande ville. Seuls juste quelque bus venant des régions périphériques ont pu assurer un semblant de trafic. Mutsamudu a été sérieusement paralysée. Beaucoup de personnes s’y déplaçant par taxi. Les rares véhicules qui circulaient ont été ceux des particuliers.

Aucun préavis

De nombreux citoyens ont été pris au piège d’une grève sans préavis et dont les artisans n’avaient pas pris le soin de communiquer à la presse. Ce qui a provoqué la colère des usagers du secteur qui se sont retrouvés bloqués à cause du manque de taxis. « Il est très difficile de trouver un taxi.C’est depuis 7h 30 que j’attends un taxi pour aller à l’école, me voilàil est 10h je suis encore ici. En plus, c’est maintenant que je viens d’apprendre qu’il y a un mouvement de grève, c’est vraiment une lâcheté de la part des chauffeurs. Il faut toujours prendre la bonne manière d’informer les autres”, a confié, l’air désolé, Insa Issouf, étudiant au site universitaire de Patsy. De son côté,  Nathra Abdou, commerçante à Mutsamudu, regrette ce mouvement et appelle les grévistes et le bureau du syndicat Usukani wa Masiwa à s’entendre pour ne pas paralyser  aussi l’activité économique.


“Comme vous le savez, je suis commerçante grossiste. Donc, la majeure partie de mes clients viennent des différentes régions de l’île en transport commun.
S’engager dans une grève ainsi, en plus au début de la semaine, c’est catastrophique, surtout dans un pays plongé dans une crise économique. Ce n’est pas du tout normal”, a-t-elle soutenu. Ces grévistes ont voulu manifester leur mécontentement contre “des nouvelles dispositions du nouveau code de la route”.Qui entre en vigueur à partir de ce lundi. Et il fallait s’y attendre, cette grève a paralysé certaines villes de Ndzuani. Contactés, les grévistes n’ont pas dévoilé le motif de la grève.

Vulgarisation du nouveau code

Aucun n’a pu apporter des éléments sur la nature de leurs revendications ni les dispositions qui sont dans leur viseur. La grève a été totalement rejetée par la section insulaire du syndicat Usukani wa Masiwa, estimant que “le mouvement n’est pas justifié”. Joint au téléphone, le président de cette section, Mickidache Abdallah, a rejeté catégoriquement la grève. «Ce comportement est inadmissible. Nous condamnons fermement cette grève.


Nous n’avons aucune doléance qui n’a pas été satisfaite par le gouvernement. J’ai même exhorté certains chauffeurs notamment de la région de Nyumakele à travailler, d’ailleurs il y a des bus qui sont en route vers Mutsamudu, a-t-il affirmé. La gendarmerie nationale est ses partenaires en collaboration avec le syndicat Usukani wa Masiwa a démarré une vaste campagne de vulgarisation du nouveau code de la route qui a déjà démarré, il y a quelques jours, à Fomboni à Mwali.

Djalali-Eddine M.Moindzé

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