Le syndicat Usukani Wa Masiwa a suspendu, après des négociations avec le gouvernement, son mouvement de grève dans les transports en commun, annoncé pour ce lundi 2 septembre. Des négociations avaient été entreprises par le ministre des Transports, Abdou Miroidi Idarouss, son collègue de l'Intérieur Mahamoud Fakridine et le directeur de cabinet du chef de l'Etat, chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali avec le syndicat. Un accord a été entériné par les deux parties hier dimanche 1er septembre en fin d’après-midi. Les syndicalistes ont justifié la levée de leur mot d’ordre de grève par les engagements pris par les autorités d’accélérer les chantiers de réhabilitation des routes en état piteux dans certaines régions du pays.
«Cet engagement démontre la volonté du gouvernement de répondre de manière concrète aux préoccupations exprimées par notre syndicat sachant que nous sommes conscients des centaines de kilomètres déjà effectuées et celles qui sont en cours », indique le syndicat dans un communiqué qui ajoute qu’à la suite de cette promesse prise par les autorités « le syndicat Usukani Wa Masiwa a décidé de suspendre la grève prévue à partir de ce lundi tout en demandant aux usagers de continuer à payer la vignette».
Le bureau d’Usukani Wa Masiwa déplore régulièrement l’état des routes mais dit croire aux vertus du dialogue et à l’esprit d’écoute des autorités gouvernementales. «Nous avons bon espoir que cette collaboration permettra d’améliorer les conditions de travail des conducteurs de taxi et la sécurité des usagers de la route», poursuit le communiqué.
Les syndiqués appellent toutefois au respect du calendrier de réfection des routes, estimant que cela reste le seul repère de confiance qui renforcera les rapports entre Usukani Wa Masiwa et le gouvernement. «Le syndicat reste vigilant quant au respect de ces engagements et continuera de suivre de près l’évolution de la situation», précise encore le communiqué qui rappelle encore que «le gouvernement de l’Union des Comores s’est engagé à entreprendre, dans les plus brefs délais, les travaux de réfection des tronçons de route identifiés comme défectueux et urgents par les deux parties».
Le bureau d’Usukani Wa Masiwa est revenu sur un autre sujet qui avait défrayé la chronique ces derniers jours. Il s’agit du fameux futur permis biométrique. Des rumeurs persistantes sur son coût ont créé la confusion parmi les transporteurs avant d’être balayées par les autorités.Le syndicat, dans son communiqué, dit attirer «l’attention des membres sur la manipulation et la désinformation relatives aux tarifs des futurs permis biométriques », conclut le communiqué qui appelle au respect des engagements pris par le gouvernement et à la solidarité de tous les syndiqués.
