Hier dimanche 17 août, à Zilimadjuu, les chauffeurs de taxis de la marque Toyota Vitz de la ville de Moroni ont annoncé leur volonté d’intégrer le syndicat national des chauffeurs, Usukani wa masiwa, dans le but de « bien structurer » leur activité et « améliorer » leur collaboration avec les autorités syndicales. Prenant la parole au nom des chauffeurs de l’île de Ndzuani, Abdouroihamane Chamsidine, également représentant du syndicat national à Moroni, a affirmé l’engagement de ses confères à se conformer aux orientations du syndicat national. «Nous sommes désormais derrière le syndicat national car nous avons compris que marcher ensemble nous permettra de tirer des bénéfices réciproques, tant pour les chauffeurs que pour l’État », a-t-il déclaré.
Ce dernier a notamment proposé la mise en place de cartes professionnelles pour les taximen de la capitale, afin de faciliter leur identification et de garantir leur reconnaissance officielle. Cette démarche, organisée sous forme d’adhésion collective, viserait à normaliser la profession de taximan. Un avis partagé par Said Mhoma, chauffeur originaire de Ngazidja, qui a également souligné les violences auxquelles sont confrontés les taximen ainsi que les risques liés à l’absence de régulation dans ce métier. Il a, par ailleurs, dénoncé l’agression récente d’une journaliste de l’Ortc dans un taxi en direction de Ntsudjini et a appelé à une identification collective des chauffeurs pour éviter tout amalgame. «Il est essentiel que nous soyons enregistrés. Cela permettra aux autorités de mieux nous contrôler et de distinguer les professionnels des usurpateurs», a-t-il plaidé.
Unité et responsabilité
Hassane Ben Ali, représentant des chauffeurs originaires de l’île de Mwali, a quant à lui salué l’initiative, et a appelé l’ensemble des chauffeurs présents à dépasser les divergences passées. Il a également insisté sur le respect du code de la route, l’amélioration du comportement des chauffeurs (de soigner notamment leur mode vestimentaire) et leur collaboration avec les forces de l’ordre. «Nous avons fait la paix. Maintenant nous allons marcher ensemble et nous conformer aux règles comme tous les taximen. En tout cas tout le monde ici est informé de notre décision commune », a-t-il insisté. Les chauffeurs de Vitz ont longtemps évolué en dehors du syndicat des conducteurs. Les principaux reproches que leurs confrères leur faisaient résidaient dans le fait que, «lorsqu’une grève était annoncée, ils ne la respectaient pas et sur la route, ils se garaient où bon leur semblait».