Depuis une semaine, des rumeurs courent sur les places publiques, concernant une probable hausse des frais de transport, actuellement de 200 francs par personne et par course, pour les déplacements dans la capitale.
Selon un responsable du syndicat des chauffeurs, qui a requis l’anonymat, cette augmentation fait suite, si elle est maintenue à la hausse des frais douaniers pour les voitures de moins de 9 chevaux à 750. 000 francs au lieu de 500 mille francs. Pour l’instant, rien n’est fixé mais les transporteurs multiplient les rencontres avec les autorités concernées afin de trouver une solution.
Exit le ministère de l’Intérieur
Selon cette même source, l’ensemble des cellules communales, le bureau national et les coordinations du syndicat des transporteurs (Wusukani wa Masiwa) vont se retrouver ce dimanche 10 décembre à Mtsangadjuwu ya Dimani, chef- lieu de la région, pour une réunion de réflexion. Parmi les points qui y seront examinés : la hausse du prix de la course à Moroni.
Il faut dire, que toujours selon notre source, l’augmentation des frais de dédouanement des véhicules de moins de 9 chevaux, va engendrer “des pertes considérables”. Toujours est- il que suite à cette rencontre, un rapport devra être remis au vice-président chargé du ministère de l’Economie, partenaire direct des chauffeurs.
Et ce ne sera plus le ministère de l’Intérieur, leur interlocuteur de premier choix. “Depuis notre dernière grève, nous avons compris que nos activités n’avaient rien à voir avec la sécurité. Notre interlocuteur est désormais le ministère de l’Economie et nous nous apprêtons à lui adresser toutes nos revendications, ainsi que tous nos rapports”, a fait savoir notre source.
Pour lui, il est incompréhensible qu’un chauffeur de taxi achète une Renault 19 en France à 500 euros, soit moins de 250 000 francs comoriens, paye plus de 1500 euros de frais de transport, près de 750 mille, et une fois ici de débourser 750.000 francs voire un million (pour les voitures à volant à droite) de frais de douane. “Combien de 200 francs dois-je collecter pour pouvoir faire face à toutes ces dépenses ?”, s’est-il interrogé.