Avec la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), les Comores aspirent à stimuler leur croissance économique en attirant des investisseurs étrangers. «Les pays membres de la Zlecaf ont choisi les Comores pour être une zone économique spéciale. Et en tant que l’un des principaux ports de l’Afrique de l’Est, nous espérons attirer davantage d’investissements. Bien que nous ne disposions pas encore de la logistique nécessaire, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale nous soutiennent. Cela signifie que nos ports sont en voie de développement. Nous encourageons donc les jeunes à s’intéresser aux métiers maritimes pour profiter des investissements à venir», a déclaré le directeur général de la Société comorienne des ports (Scp), Mohamed Saïd Salim Dahalani.

La Pmaesa regroupe les ports de l’Afrique de l’Est, s’étendant du Soudan à l’Angola au sud, en passant par les îles de l’océan Indien. Elle a été créée il y a 50 ans, et son secrétariat général est basé à Mombasa, dirigé par le colonel seychellois André Ciseau.Le secrétaire général de l’association a également évoqué les avantages de la collaboration dans le domaine maritime: «C’est un port stratégique dans le canal de Mozambique, avec un énorme potentiel qui doit être développé en travaillant de concert avec les autres ports de la région. Dans le secteur maritime, il y a à la fois de la compétition et de la coopération. Il est donc essentiel d’exploiter cette coopération pour renforcer les compétences des jeunes dans le domaine maritime».

Les mêmes difficultés

Le colonel seychellois a été accompagné de Simon Gouranton, un représentant d’Ocetra, une société spécialisée dans les travaux sous-marins et maritimes. Selon cet expert du domaine maritime et des travaux sous-marins, les problèmes rencontrés à Moroni sont similaires à ceux qui pourraient être rencontrés au port de Mutsamudu.
«Notre société est un membre actif de la Pmaesa et joue un rôle de conseil. Nous sommes déjà présents aux Comores pour des travaux au port de Moroni. Les Comores ont un énorme potentiel, et tout est centré sur le secteur maritime. Notre mission consiste donc à accompagner et à mettre en place les infrastructures nécessaires. La logistique et le manque d’infrastructures pourraient constituer les principaux défis à relever au port de Mutsamudu», a-t-il expliqué.