Créée à partir de la transformation de la société unipersonnelle à responsabilité limitée (Djoumbe Fatima navigation) par décret N°17-010/PR, la Société comorienne de navigation maritime (Soconam) s’apprête à lancer ses activités de transport des biens et des personnes entre les îles formant l’Union des Comores et au niveau de la sous-région. Selon le directeur général de la nouvelle compagnie nationale, Kamil Issoufi, cette compagnie de navigation maritime fait suite à la volonté du président de la République et du régime actuel, à mettre fin aux dangereuses traversées en Kwasa entre les îles, plus particulièrement la traversée à haut risque Shindini-Mwali.

Kamil Issoufi a précisé que lors de la création de cette société, le président de la République a fixé trois objectifs prioritaires à travers son décret. Dans un premier temps, le chef de l’État a recommandé l’acquisition et l’exploitation des navires aux fins du transport maritime des marchandises et des personnes. Ensuite, il a prévu l’achat, la vente, le frètement, l’affrètement et la gérance de tous navires et les travaux connexes. Le chef de l’État a également sollicité la participation directe ou indirecte de tous les organismes et entreprises spécialisés dans les activités de transport maritime et des métiers de la mer.

Le directeur de la Soconam a indiqué qu’à la création de la compagnie, la société a hérité d’un bateau en état de dégradation, dénommé « Djumbe Fatima ». A l’en croire, la société est à pied d’œuvre pour le mettre aux normes. Ce bateau assure actuellement l’acheminement des produits pétroliers entre Ngazidja et Ndzuani à destination de l’île de Mwali.

Le patron de la Soconam a annoncé que, suite à une recommandation du gouvernement, une mission de prospection s’est rendue très récemment en Tanzanie pour l’identification des partenaires potentiels capables de permettre à la compagnie nationale d’assurer une ligne dans la sous-région, mais en même temps assurer la circulation des Comoriens entre les îles avec les standards de sécurité appropriés et des tarifs abordables. Suite à cette mission, une équipe tanzanienne est attendue à Moroni très prochainement pour finaliser l’acquisition d’un bateau de 300 places, dont le Soconam assurera la cogérance.

Le directeur général adjoint Musbah Ahamada, a souligné que la compagnie s’apprête à lancer ses activités de transport des personnes entre les îles et au niveau de la sous-région à partir de mi-juillet. Cela malgré son état embryonnaire et l’absence d’un siège et d’une ligne budgétaire dédiée à l’entreprise. Il précisera que la compagnie s’emploie pour faciliter le rapatriement de la diaspora anjouanaise et mohélienne dans ses îles d’origine en cette période de vacances marquée par l’arrivée en masse des Comoriens résidant en dehors du pays. « Nous nous sommes données comme crédo la sécurité des Comoriens, la baisse des prix de transport, la circulation entre les îles à tout moment. Nous travaillons pour qu’il y ait une large différence entre le public et le prive en termes de service et des coûts », a-t-il annoncé.