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Transport maritime : Le Babou Salama localisé au sud de Mayotte

Transport maritime : Le Babou Salama localisé au sud de Mayotte

Société | -   Dayar Salim Darkaoui

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Trois navires étaient signalés en détresse en début de semaine. Si le Merci II et la Ville de Fomboni ont été déclarés hors de danger, le Babou Salama restait jusqu’au mardi 26 décembre introuvable. Ce dernier a été localisé hier mercredi au Sud de l’île comorienne de Mayotte, cinq jours après avoir quitté le port de Majunga. Une panne de machines serait à l’origine de ses soucis. Le navire est censé accoster au port de Mutsamudu aujourd’hui vers midi.

 

Parti du port de Majunga le vendredi 22 décembre, le Babou Salama, navire battant pavillon comorien, restait jusqu’au mardi 25 décembre introuvable. Hier mercredi, le commandant du port de Moroni, Saïd Maoulida, nous a signifié que le navire avait été finalement localisé au Sud de Mayotte par un hélicoptère du centre de sauvetage de l’île survolant la zone Mayotte-Madagascar.

 


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Le navire, qui avait à son bord quinze membres d’équipage et vingt-sept passagers, aurait eu affaire à une panne de machines. Celle-ci a été réparée et le navire poursuit sa route. Il était, hier dans l’après-midi, à 92 miles de Mutsamudu, sa destination finale. Avec une vitesse de trois nœuds, il devrait selon le commandant du port de Moroni, jeter l’encre au port de Mutsamudu aujourd’hui aux environs de midi.

Ce n’est ni la première, ni la deuxième fois que le Babou Salama est confronté à une panne de machine. Le 29 juillet dernier, ce navire qui effectue des liaisons commerciales entre l’archipel des Comores et la Grande Île, avait pris feu une heure à peine après avoir quitté le port de Majunga, au Nord-est de Madagascar.

Une fuite au niveau des injecteurs de carburant l’avait embrasé. Il a fallu l’intervention des éléments de la brigade de gendarmerie en charge du port de Majunga et de l’Agence portuaire maritime et fluviale (Apmf) pour évacuer tant bien que mal les quarante passagers piégés à bord du cargo. Tous en sortiront indemnes.


“Pas de mauvais temps”

Cela dit, “le bateau n’était plus qu’une épave flottante après le passage des flammes”, avait rapporté l’Express de Madagascar. Le 23 mars dernier, en provenance de Mutsamudu, le navire était également tombé en panne, secouru et remorqué au port de Moroni. C’est la troisièfois et cela en fait trop.

Interrogé à ce propos, le commandant du port de Moroni affirme que “tout navire, avant de lever l’encre, est soumis à une visite de partance. Si le Babou Salama a été autorisé à quitter le port de Majunga, c’est que les autorités portuaires de Majunga ont estimé qu’il était en mesure d’effectuer le voyage”.

Pour sa part, le navire répondant au nom de Ville de Fomboni, signalé aussi en détresse le 26 décembre dernier, était hier en voie de remorque vers Mutsamudu. Il était parti de Mtoira en Tanzanie. À son bord dix-neuf membres d’équipage et huit passagers.

C’est l’Ylang qui assure la remorque. Les deux navires naviguent à une vitesse d’environ 4 nœuds. Ils étaient, hier à 8 heures du matin, au Sud de Chindini à 140 kilomètres environ de Ndzuani. Les deux navires devaient accoster au port de Mutsamudu aujourd’hui vers 2 heures du matin.

Par ailleurs, pour le Merci II, navire battant pavillon tanzanien, il est lui à quai au port de Moroni. Il a été localisé dans les côtes de Hambuwu, hors de sa trajectoire, cinq jours après avoir quitté Mtoira en Tanzanie. Saïd Maoulida affirme qu’”une enquête va être ouverte par l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) et l’Autorité portuaire des Comores (Apc) pour savoir ce qui s’est exactement passé”.

Trois navires ont donc été signalés en détresse en début de semaine. Pourtant, à en croire Mahamoud Msaidié, prévisionniste du temps à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), “les conditions météorologiques en mer ne sont pas inquiétantes”.

Le temps est plutôt calme au Nord du Canal de Mozambique. Au Sud cependant, des fortes pluies sont constatées avec des vents soufflant jusqu’à 50 km par heure. Pas de quoi, selon lui, troubler pour autant la navigation.

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