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Transport routier : fin de la grève des transporteurs à Ndzuani

Transport routier : fin de la grève des transporteurs à Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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Le « protocole d’accord » à l’origine de la fin du mouvement a été signé notamment par un représentant des grévistes du nom d’Yssouf Ahmed alias Mfalume, par l’actuel président de la section de Ndzuani d’Usukani wa masiwa, Mikidache Abdallah, et par plusieurs autorités dont le ministre de l’Education nationale, Djaanfar Salim Allaoui. Son suivi a été confié à la Chambre de commerce.

 

La grève des transporteurs automobiles de Ndzuani, commencée le lundi 7 février, a pris fin le jeudi 10. Pendant quatre jours, l’ensemble des taximen urbains et ruraux ainsi que les camionneurs avaient rangé leurs véhicules, anéantissant encore davantage une activité économique déjà fortement impactée par le manque d’électricité. Après deux réunions (à la gendarmerie puis à la Coordination de l’action gouvernementale) qui se sont soldées par des échecs, celle de jeudi, organisée à la Chambre de commerce, a permis aux grévistes et aux représentants des pouvoirs publics de trouver un terrain d’entente.

Une semaine de tourmente

Le « protocole d’accord » à l’origine de la fin du mouvement a été signé notamment par un représentant des grévistes du nom d’Yssouf Ahmed alias Mfalume, par l’actuel président de la section de Ndzuani d’Usukani wa masiwa, Mikidache Abdallah, et par plusieurs autorités dont le ministre de l’Education nationale, Djaanfar Salim Allaoui. Son suivi a été confié à la Chambre de commerce.L’accord rappelle les revendications des grévistes : une « remise en cause du président actuel d’Usukani wa masiwa section de Ndzuani », des  « réserves émises par les grévistes sur l’application de la loi concernant les nouvelles mesures de la sécurité routière », ainsi qu’un « traitement jugé excessif par des forces publiques lors des interpellations des personnes au volant ».


Le document annonce, en contrepartie de la cessation de la grève, les compromis trouvés :  mise en place des trois cellules manquantes du syndicat sur les six que doit compter de l’île « afin de pouvoir procéder dès cette semaine à des élections pour élire le nouveau président du syndicat », et suspension des éventuelles modifications des dispositions du nouveau code de la route jugées trop sévères jusqu’à la « publication des arrêtés ministériels d’application ».


S’agissant des griefs faits aux forces de l’ordre, il est dit que « les représentants des forces publiques à Ndzuani ont pris acte des doléances des grévistes et se sont engagés à prendre les dispositions nécessaires pour remédier à cette situation ».Revenant sur les péripéties de cette semaine de tourmente, Djaanfar Salim Allaoui, ministre de l’Education nationale et principal artisan de cet accord, raconte : « Ndzuani est plongée depuis le lundi 7 février dans une situation de confusion absolue. D’un mouvement d’humeur, on a évolué vers un malaise social quasi généralisé. Je me suis accordé le temps de contacter tous les acteurs liés, de près ou de loin, à cette situation délétère ».


Une première réunion est organisée dès le lendemain mardi. « De ce premier round, l’on a relevé une ribambelle de dysfonctionnements, de cellules de grévistes éparpillées sans lien entre elles, sans leader nommément désigné et crédible pouvant décider du sort du chaos dans l’île. Nous avons passé ensemble toute la journée du Mardi 8 février, de 11 heures à 18h00 avec, dans un premier temps un accord obtenu, qui n’a pas eu d’effet sur la fin de la grève », poursuit-il.


Et de conclure ainsi : « L’organisation diffuse et confuse des grévistes n’a donc pas permis d’organiser cette grève de façon conventionnelle avec négociations préalables, préavis et mise en place d’un service minimum pour les urgences, notamment. Cette même raison a eu pour conséquence immédiate la remise en cause des accords conclus avec un clan sans l’autre à chaque fois. Et c’est au bout des 3 jours que nous sommes parvenus à rassembler tous les clans des grévistes dissidents en une seule entité crédible avec laquelle nous avons signé ce vendredi 11 février  un accord de fin de crise».

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