Le syndicat Usukani wa Masiwa vient de lever son mot d'ordre de grève après deux jours de perturbation dans le transport en commun, notamment dans les régions de l'île de Ngazidja. Un compromis a été obtenu ce mardi soir entre le gouvernement, représenté par le ministre de l’Aménagement du Territoire en charge des Transports terrestres, Chekidine Saïd Madi, et les délégués du syndicat des transporteurs à l'issue d'une réunion organisée sous l'égide du directeur de cabinet chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali. Les deux parties ont convenu que seule l’absence d’un permis, d’une assurance, d’une carte grise ou d’une immatriculation étrangère fera l’objet d’une immobilisation d’un véhicule par la Brigade routière. Les autres infractions et défauts constatés feront l'objet d'une verbalisation, selon le protocole d’accord signé par les deux parties.

Les syndicats des transporteurs se plaignaient, jusqu’ici, de l’immobilisation systématique d’un véhicule pour une contravention mineure comme l’absence d’un feu de stop, entre autres défauts. «Il a été décidé de mettre en place un cadre de concertation permanent entre le syndicat national, les représentants régionaux et les brigades de gendarmerie, pour une application plus concertée et équitable du Code de la route», indique le protocole d’accord.S’agissant de l’autre point de revendication du syndicat, à savoir le conflit opposant les camionneurs du port de Moroni à des opérateurs économiques au sujet du marché de livraison des produits comme le ciment et le riz, les deux parties ont convenu de mettre en place « une commission mixte » qui sera composée du syndicat des transporteurs, des opérateurs économiques et des organisations patronales sous le leadership du Ministère de l’Économie en vue de «l’élaboration d’une solution rapide, viable et durable à ce conflit».