Annoncé depuis le 21 juillet dans nos colonnes, Nivehe est désormais opérationnel sur l’ensemble du territoire. Développé par Sahilkom, ce service de réservation de véhicule a été lancé officiellement le mercredi 13 septembre à l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat des Comores (Uccia). Plusieurs institutions ont été représentées à la cérémonie, notamment l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi), l’Agence de développement du numérique (Anaden) et le Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), représenté par son secrétaire général, Abdallah Djalim.
« Ailleurs dans les autres pays, se déplacer n’est toujours pas facile, il faut réserver un taxi. Aux Comores, le problème se pose également. Donc, qu’un entrepreneur apporte une solution qui permet de gagner en temps, on ne peut que le saluer », a déclaré le secrétaire général de l’Uccia, dans son mot de bienvenue. Quant à la présentation, elle a été assurée par le fondateur et directeur général de Sahilkom, qui se trouve en France. Tourki Mohamed Ali est intervenu par visioconférence. Au total, trois services ont été dévoilés au public, dont Nivehe, Explor’Kom (réservation d’hôtels et restaurants) et Niveshe, pour les livraisons à domicile.
C’est toutefois sur la première technologie que l’assistance a eu droit à des informations très détaillées. Nivehe englobe une multitude de services essentiellement basés sur la réservation de véhicules. D’abord un taxi pour se déplacer d’un point à un autre dans la capitale, Moroni et dans les villes environnantes (Iconi jusqu’à Ntsudjini).
Les frais d’Usukani wa masiwa
La startup propose par ailleurs à ses clients la possibilité d’organiser leurs déplacements privés et ou opter pour le covoiturage. «On estime à près de 2 000 voitures qui rentrent au pays par an. Au lieu de faire comme Uber, nous avons préféré travailler avec les propriétaires. Cela leur permettra de gagner de l’argent. L’économie nationale y gagne. Enfin, côté environnement, la réservation réduit les émissions des gaz à effet de serre», a détaillé Tourki Mohamed Ali, précisant que Nivehe est déjà disponible au niveau des autres îles également.
Pour planifier ses déplacements, l’utilisateur peut télécharger l’application seulement sur les smartphones Android. Il y met ses informations, comme le trajet, la date, et l’heure qui l’arrangent. Même pour le comorien qui réside à l’extérieur, pour éviter les désagréments une fois à l’aéroport, peut choisir la voiture qui viendra le prendre et le déposer jusqu’à chez lui. La tarification, elle, dépend des kilomètres et du modèle de véhicule choisi. Pour le covoiturage, en revanche, les frais ne peuvent dépasser ceux qui sont en vigueur, validés par le syndicat des transporteurs, Usukani wa masiwa.
A Moroni, le taxi peut atteindre 2 500 francs. A l’heure où les agressions prennent de l’ampleur, les responsables de Sahilkom ont aussi été interpellés sur les mesures de sécurité mises en place pour protéger la clientèle. « Avant d’engager un transporteur, nous menons une enquête sur la personne pour s’assurer qu’elle dispose d’un casier judiciaire vierge. On lui attribue un badge avec un numéro d’identification qui sera communiqué uniquement au client, lequel doit l’authentifier avant de monter à bord. Si en plein trajet, il se passe quelque chose, il existe un protocole qui doit être activé comme envoyer un message ou appeler », a indiqué Tourqui, assisté ce mercredi par son adjointe, Armia Binti Daroussi, présente à l’Uccia.Pour un début, Sahilkom travaillera avec dix propriétaires de voitures, des agences de voyage et de location.