Le ministre de l’Aménagement du territoire, Miroidi Abdou Idarousse, a rencontré les habitants de la préfecture de Nyumakele à Ndzuani le lundi 30 octobre dernier au lycée de Liwara. À cette occasion, il a échangé avec la section régionale du syndicat national des chauffeurs, Wusukani wa Masiwa, pour discuter des difficultés auxquelles ils font face au quotidien.
Parmi les sujets évoqués figuraient la qualité des carburants, qui auraient « endommagé plusieurs véhicules sans aucune réaction des autorités », la demande de suspension de l’acquittement des vignettes 2024, l’état des routes, ainsi que l’initiative des permis et cartes grises biométriques. Des représentants des autorités insulaires et gouvernementales étaient également présents. «Nous avons exposé au ministre les nombreuses difficultés liées à l’état des routes. Ici, la quasi-totalité de l’île est dépourvue de routes praticables.
Les tronçons réhabilités représentent à peine un quart de l’île et ne suffisent pas à répondre aux besoins de la population en termes de circulation», a déclaré l’un des participants. Il a ajouté qu’il était «inadmissible qu’une route réhabilitée pour plus d’un milliard de francs comoriens ne tienne pas plus de quatre ans». Cette situation, selon lui, plonge à nouveau la population dans des difficultés persistantes, appelant ainsi les autorités à faire preuve de patriotisme. «Comment se fait-il que depuis notre indépendance, certaines routes n’ont jamais été réhabilitées, laissant des villes et des villages isolés les uns des autres ?», a lancé un doyen des chauffeurs de Ndzuani. Satisfait de cette rencontre, ce dernier a souligné qu’il s’agissait de leur première rencontre avec un ministre.
Les permis et cartes grises biométriques
«Nous avons sollicité à plusieurs reprises des rencontres avec nos anciens ministres, mais ils ne nous ont jamais accordé d’attention. Cette journée est pour nous historique, et nous espérons que le ministre Miroidi Abdou tiendra compte de nos doléances», a-t-il dit.Le ministre a également abordé la question de la mise en place des permis et cartes grises biométriques. Le président régional de Wusukani wa Masiwa a reconnu que le ministre avait clarifié certains avantages de ces documents, tout en insistant sur le fait que «certaines conditions relatives à nos droits doivent être examinées». Selon Mikidach Abdallah, les chauffeurs de Ndzuani et de Mwali ne doivent pas être victimes des mêmes problèmes rencontrés avec l’obtention des cartes d’identité nationales ou des passeports. «Si les permis sont des diplômes, un diplôme obtenu ne se modifie pas à tout moment», a-t-il clamé.