Le syndicat des chauffeurs assurait jusqu’ici l’encadrement des transporteurs et la gestion des activités routières en collaboration avec la police nationale. Cependant, une cellule de sécurité routière semble avoir vu le jour au détriment de ce dernier. «Il est vrai que la sécurité routière existe bel et bien depuis longtemps, mais elle a été inactive pendant de longues années. Comme nous sommes proches de la gendarmerie, de la police nationale et des polices municipales par des accompagnements et autres, nous avons lié une cohésion entre ces autorités. Aujourd’hui, on apprend que cette cellule vient de se mettre à jour, mais quand on parle de sécurité routière, c’est le syndicat des chauffeurs qui s’en charge, en particulier. Par conséquent, des activités comme celles-ci qui reprennent devraient nous être normalement avisées», a déclaré le secrétaire général des syndicats des chauffeurs, Athoumani Hamada.
Ce dernier a tenu à manifester un sentiment de désolation quant au mépris et à la mise à l’écart de leur organisme qui milite depuis tant d’années. « Nous avons été contactés à la dernière minute de la part de cette cellule pour leur fournir des membres pour constituer un bureau, ce que, par ailleurs, nous ne jugeons pas normal. En fin de compte, nous pensons que c’est un manque de respect, on pense que cela est dû parce qu’on n’a pas assez de membres qui savent lire et écrire, d’une part. Nous avons décidé de ne pas répondre à la requête », a-t-il dit.
Le syndicat des chauffeurs dit toutefois ne pas être du côté de cette cellule, mais pas non plus contre. Ce dernier affirme que la cellule créée devrait de son côté assurer sa fonction. « Même si c’est un projet soutenu par l’Oms, nous sommes plus de leur côté et nous estimons qu’il devrait y avoir des pourparlers entre les deux parties pour pouvoir faire avancer les choses », a-t-il conclu.On ignore le statut juridique de cette « cellule de sécurité » et sur quelle base elle peut s’auto-intégrer dans une activité de contrôle routier.On ignore aussi « le rôle » de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), citée dans le dossier, dans une activité sensible qu’est la sécurité routière, un domaine régalien de l’Etat. La sécurité publique en général et la sécurité routière en particulier sont des prérogatives exclusivement accordées à la gendarmerie nationale qui travaille souvent en synergie avec des éléments de la police.
Par Nakib Issa