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Transport routier à Ndzuani I L’entrée en vigueur de l’assurance auto fait débat

Transport routier à Ndzuani I L’entrée en vigueur de l’assurance auto fait débat

Société | -   Sardou Moussa

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Au mois de juin, lors d’une cérémonie dite d’”unification officielle” des syndicats des chauffeurs de Ngazidja et de Ndzuani, au siège du coordinateur de l’action gouvernementale à Ndzuani, Moïse Ali, le président national de Wusukani wa masiwa, avait annoncé l’urgence de demander aux transporteurs de l’île de souscrire enfin à une assurance.

 

Les dirigeants de la section anjouanaise du syndicat national des transporteurs routiers, Wusukani wa masiwa, ont rencontré, dimanche 30 août à Mutsamudu, plusieurs de leurs camarades chauffeurs dans une réunion d’échanges et de “sensibilisation”. L’entrée en vigueur, dès le lendemain lundi 31 août, de la souscription obligatoire à une assurance pour les transporteurs en commun de Ndzuani, a été le sujet principal. 

Un sujet qui divise. D’un côté, l’on a des dirigeants syndicaux qui estiment que leurs camarades chauffeurs “qui avaient participé aux trois réunions de sensibilisation” avaient “bel et bien accepté le principe”, et que “ceux qui s’y opposent aujourd’hui sont ceux qui s’y étaient absentés”, d’après le vice-président insulaire de Wusukani wa masiwa. Et de l’autre côté, des syndiqués qui se méfient surtout des assureurs, comme le témoigne Hadhirami, chauffeur de taxi et de camion. “Vous savez les temps sont très durs. Les taxis, les bus, les camions ne font plus de recettes.

Les camionneurs errent sans trouver du boulot ailleurs qu’au port, parfois. Les taxis brûlent de l’essence toute la journée et rentrent bredouilles... Et voilà qu’arrive l’assurance ! Nous ne pouvons pas nous y opposer, mais nous demandons néanmoins que ces fameux assureurs viennent discuter directement avec nous. On ne peut pas nous dire tout juste aller prendre votre assurance chez un tel et c’est tout”, a expliqué ce dernier aux journalistes, pendant la réunion. 


Rappelons qu’au mois de juin, lors d’une cérémonie dite d’”unification officielle” des syndicats des chauffeurs de Ngazidja et de Ndzuani, au siège du coordinateur de l’action gouvernementale à Ndzuani, Moïse Ali, le président national de Wusukani wa masiwa, avait annoncé : “nous nous sommes déjà entendus avec le gouvernement que les chauffeurs de l’île doivent, dès le mois d’août prochain, souscrire à une assurance.

Nous avons passé beaucoup d’années sans assurance ici à Ndzuani…” Il avait également promis, dans le cadre d’une harmonisation des droits et des devoirs des transporteurs dans les trois îles, la suppression de certains impôts à Ndzuani, qui n’étaient pas, selon lui, payés à Ngazidja. “Désormais, ce qui se fera à Ndzuani ne sera plus différent de ce qui se fera à Mwali et à Ngazidja. A Ngazidja on ne paie ni patente ni Tca, et donc ce sera aussi la même chose ici à Ndzuani”, avait-il assuré.


Disons en effet que depuis, les chauffeurs de l’île n’ont pas croisé les percepteurs des impôts sur leur chemin. Mais il est difficile pour le moment de dire si c’est effectivement la conséquence de cette unification syndicale, ou si cela découle plutôt de la poursuite, par le gouvernement, des “mesures d’allègement” en faveur du secteur privé, dans ce contexte de crise sanitaire liée au Covid-19. 

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