Des chauffeurs de l’île de Ndzuani ont suspendu leurs activités toute la journée du lundi 26 août pour protester contre le passage du permis de conduire classique à un permis biométrique à venir. L’une des préoccupations majeures des grévistes était le coût supposé de ce nouveau permis, estimé à pas moins de 200 000 francs. Cependant, cette information a rapidement été démentie par le gouverneur de l’île, Zaidou Youssouf, ainsi que par d’autres autorités.
Une rumeur à l’origine de la grève
Hier mardi, une rencontre entre le gouverneur et les représentants des chauffeurs, a permis de faire entendre raison aux chauffeurs et de leur faire comprendre que le tarif évoqué de 200 000 francs relève de la rumeur. Ridayi Houmadi, porte-parole des chauffeurs, a confirmé que les autorités avaient assuré qu’aucun prix sur le permis biométrique n’a été fixé.
«Nous avons eu l’assurance des autorités que le permis biométrique est un projet en cours d’étude mais aucun paiement de 200.000 francs n’est requis», a déclaré M. Houmadi. Il a également lancé un appel pressant aux chauffeurs pour qu’ils reprennent le travail immédiatement afin de mettre fin aux désagréments subis par les passagers, en particulier les membres de la diaspora souhaitant quitter l’île. «Nous nous sommes entendus. nous sommes rassurés. Il est temps de reprendre le travail et de permettre à tout le monde de circuler librement», a-t-il ajouté. Interrogé par Al-watwan au sujet de la rencontre avec les grevistes, le directeur de cabinet du président de la République chargé de la Défense, Youssouf Mohamed Ali a affirmé que la situation était sous contrôle. «Nous avons résolu le problème ; les malentendus au sujet du permis ont été dissipés ; c’étaient des intox. Les bus ont repris la route, tout le monde est au travail.
Je viens de Ndzuani, la situation est maîtrisée avec un retour à la normale. Il n’était pas question de vignette, c’était des intox sur le permis biométrique. Il y avait des incompréhensions, mais tout est maintenant revenu à la normale», a-t-il expliqué. Il faut dire aussi que la grève n’a pas été décidée dans l’unanimité, même si elle a été très suivie. Certains, comme Andjamy Ali, responsable de la cellule du syndicat des chauffeurs à Sima, avaient continué à travailler, en arguant que la mesure n’a pas été officiellement communiquée. Cette division avait exacerbé les tensions, et certains chauffeurs avaient même proféré des menaces contre ceux qui avaient choisi de continuer leurs activités.