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Transports en commun I Une grève qui paralyse certaines régions éloignées

Transports en commun I Une grève qui paralyse certaines régions éloignées

Société | -

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La grève des transports en commun a contraint des voyageurs, surtout en zones rurales, à trouver des alternatives souvent coûteuses pour se déplacer. À Mwali et à Ndzuani, les citoyens vaquent à leurs occupations sans difficultés.

 

La grève des transports en commun s’est poursuivie hier mardi dans l’ensemble des régions, paralysant une grande partie de l’île de Ngazidja. Dans de nombreuses gares, les véhicules se faisaient rares, obligeant les voyageurs à patienter des heures, souvent en vain. À la gare de Mitsamihuli, la situation a été particulièrement difficile. Des passagers ont attendu depuis le matin sans voir le moindre taxi ou minibus à destination du nord. « Je suis là depuis tôt ce matin, mais aucun chauffeur ne se présente.

Je vais rentrer », a confié un jeune homme originaire de Bangwa Kouni. Même constat pour Papa M’madi, venu de la région de Hamahame : «Aucun véhicule n’a circulé dans notre zone. Si nous sommes encore là, c’est grâce à une voiture de la famille venue nous chercher». Dans la région de Mbadjini, certains habitants n’ont pu rentrer chez eux qu’en louant des voitures privées depuis Moroni. À Karthala, les conducteurs sont restés solidaires de la grève, attendant des nouvelles concernant leurs collègues emprisonnés avant de reprendre le travail. Cependant, toutes les localités n’ont pas été à l’arrêt.

Une perturbation de la vie quotidienne

À Dimani Yadju, Bambao Yadju, Djogwe et Ntsaweni, certains chauffeurs ont continué leurs activités. Ben Ahmed Djelani, conducteur de la ligne Mbude–Djogwe, s’est ainsi justifié : «Nous ne faisons pas partie du syndicat. Nous avons eu des différends avec eux au sujet de l’organisation des tours, et nous avons décidé de continuer à travailler».
À Dimani Yadju, le chauffeur Faisoili, originaire de Maweni, a affirmé avoir été surpris par la grève : «Nous n’étions pas au courant. Des personnes se réclamant du syndicat sont venues nous ordonner d’arrêter, mais nous avons décidé de continuer pour ne pas laisser nos familles sans revenus».


Si certaines zones ont donc maintenu un trafic minimal, la grève a perturbé la vie quotidienne, en particulier pour les habitants des zones rurales, fortement dépendants des transports en commun. Notons que la grève ne concerne qu’une partie des régions de l’île de Ngazidja. Dans les îles de Mwali et de Ndzuani, les habitants vaquent à leurs occupations. Il faut rappeler que cette grève a été déclenchée lundi suite à l’arrestation d’un certain nombre de chauffeurs syndicalistes le week-end, après une altercation survenue au port entre eux et un commerçant. Al-watwan ignore l’issue judiciaire donnée à cette altercation.

 Touma Said

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