Le ministre des Transports, Bianrifi Tarmidi a tenu une conférence de presse hier, jeudi dans la matinée dans son bureau. La raison ? La publication d’un communiqué attribué au géant français, Cma-Cgm qui a demandé une amélioration des infrastructures portuaires.Le document, qui circule depuis quelques jours sur Facebook pointe en effet du doigt le port de Moroni où les conteneurs à quai non pris en charge par les réceptionnistes occupent la majorité des prises. Le stock flottant à Longoni dans l’attente de disponibilité de prises au port de Moroni a été cité parmi les raisons motivant cette décision du mastodonte mondial. Nous avons contacté son représentant sur place pour confirmer l’authenticité du document, sans succès.Mais cela n’a pas empêché le ministre de réagir. D’après le patron des Transports, ces doléances qui ne datent pas d’hier ont fait l’objet de plusieurs réunions entre, d’une part, le ministre et, d’autre part, tous les acteurs.
200 millions
De l’Inrape, en passant par Moroni Terminal jusqu’aux opérateurs.L’objet de ces rencontres est de trouver des solutions à ces problèmes. D’où l’organisation de la conférence de presse d’hier pour rassurer non seulement la population mais également les opérateurs qu’il n’y aura pas de rupture sur la chaîne d’approvisionnement.
“Le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires pour éviter toute perturbation des activités au sein du port. On s’est convenu d’acheter un groupe supplémentaire de 750 kva. Une fois installé, il permettra d’augmenter la capacité à 92 conteneurs en dehors du réseau de la Sonelec. Une enveloppe de 200 millions de francs sera allouée au projet. Après nos différentes réunions, Moroni Terminal s’est également engagée à mettre en service un générateur de 165 Kva d’ici mi-septembre”, a cité dans un premier temps, le ministre, assisté de son cabinet.
S’agissant de la sécurité alimentaire, il a été convenu que l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement jouira désormais d’un laisser-passer permanent qui permettra à ses agents de mener les inspections à tout moment.Le mois dernier, l’Inrape avait accusé Moroni Terminal de débrancher sciemment des conteneurs frigorifiques. De temps en temps, des opérateurs ne disposant pas d’entrepôts capables de stocker leurs produits, préfèrent les laisser trainer au port engendrant une saturation croit savoir, le ministre sans pour autant vouloir jouer l’avocat de la filiale de Bolloré.“Mais à présent, les inspecteurs pourront même monter à bord des bateaux pour s’assurer que le niveau des températures requises est respecté avant le transbordement”, a ajouté, Bianrifi Tarmidi.
