Un atelier sur le Programme pays pour le travail décent (Pptd) s’est tenu la semaine dernière à l’hôtel Retaj. Il s’agit d’une activité organisée en partenariat avec l’Organisation internationale de travail (Oit) dans le cadre de l’évaluation des normes de «la troisième génération» de ce programme. Mis en place en 2004 par l’Oit pour intervenir dans chaque Etat-membre, le programme fédère les efforts visant à promouvoir le travail décent au niveau national. Et pour l’occasion, l’Union des Comores entre dans la troisième génération de ce programme depuis son affiliation. Plusieurs personnalités de l’Etat et des représentants de l’Oit avaient pris part à cet atelier de quatre jours.La revue de la seconde génération a fait ressortir «des résultats positifs majeurs», raison pour laquelle l’Etat aurait décidé d’actualiser ce programme pour répondre aux besoins urgent du pays en matière de travail décent pour pouvoir s’atteler aux exigences de la troisième génération du programme.
La promotion de la justice sociale
«Notre engagement est basé sur la priorité des stratégies pour un apport du travail décent», a déclaré le directeur exécutif du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), Abdallah Djalim. Il s’agit pour les participants de définir les bases des recommandations de la revue finale de la précédente génération et engager un diagnostic sur le processus de la troisième génération du Pptd.
Le projet veut s’investir dans la promotion de la justice sociale par le respect des normes en vigueur. «Nous devons tirer des enseignements par rapport à la situation chaotique internationale et endiguer la pauvreté notamment grâce à la nature que Dieu nous a offert. Faciliter la création des entreprises durables et se doter d’une économie qui respecte l’environnement afin de pallier les aléas des réchauffements climatiques ou aux chocs exogènes et endogènes de ces cinq dernières années», a avancé le secrétaire générale de la confédération des travailleurs et travailleuses des Comores (Cttc). La Cttc réitère son engagement à accompagner les politiques engagées pour promouvoir l’emploi. «Nous voulons offrir à la jeunesse un travail décent pour lutter contre la pauvreté», a ajouté Salim Soulaimane.
Parallèlement, sous la coordination de l’Organisation Internationale du Travail (Oit), le programme devrait également aider à promouvoir les droits de l’Homme, «Il s’agit d’une convention qui lutte contre la violence et le harcèlement dans le milieu de travail» a affirmé le représentant et directeur de l’Oit, Coffi Agossou. Ce dernier annonce l’élaboration des normes par le conseil d’administration pour le suivi et le respect des lois du travail aux Comores. «C’est dans cette optique que le travail décent connaitra un succès dans un avenir proche», a souligné Coffi Agossou.
Par Nakib Issa (stagiaire)