Le Comité national tripartite, en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (Oit), a présenté le 1er décembre à l’hôtel Le Retaj un plan d’action stratégique pour le dialogue social, dans le cadre du projet Risec (Renforcement de la résilience et de l’inclusion socio-économique). L’objectif est de traduire les engagements en réalisations concrètes et mesurables, en garantissant transparence, cohérence et constance dans l’effort.
La ministre de la Promotion du genre et de la Solidarité, Fatima Ahamada, a noté l’importance d’aligner les initiatives nationales sur les standards internationaux du travail, tout en rappelant les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, les difficultés des jeunes pour accéder à un emploi décent et la précarité du travail domestique. Elle a insisté sur la nécessité de reconnaître l’économie des soins, secteur clé pour l’inclusion et la création d’emplois.
Mme Ahamada a salué l’action de son collègue, le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi, du Travail, des Sports, des Arts et de la Culture, visant à promouvoir le travail décent et renforcer la protection sociale pour tous. «Nos échanges doivent être ouverts et constructifs, guidés par le sens du dialogue, afin que nos engagements se traduisent en actions concrètes capables d’améliorer durablement les conditions de travail et le bien-être de nos concitoyens», a-t-elle déclaré.
Une société plus inclusive et équitable
Le plan d’action devait être adopté institutionnellement hier 3 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes en situation de handicap. Moctar, président du comité tripartite, a affirmé que ce moment symbolique reflétait un engagement collectif en faveur d’une société plus inclusive et équitable.
Pour Frederick Muia, Directeur Pays du bureau de l’Oit pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, les défis tels que le changement climatique, la transition économique et les inégalités sociales touchent particulièrement les femmes et les personnes en situation de handicap.
«Ensemble, nous pouvons faire des Comores un exemple de transition juste et inclusive, où chacun trouve sa place dans l’économie et la société », a-t-il affirmé. La vice-présidente du Modec (Mouvement des entreprises comoriennes), Faharati Mahamoud Mradabi, a ajouté que renforcer la protection de la maternité est essentiel pour l’emploi féminin et l’inclusion socio-économique. L’économie des soins, encore trop négligée, constitue selon elle un levier direct pour l’autonomie économique des femmes et l’insertion des personnes handicapées dans le marché du travail.
