Aliamane Bacar Saïd, chef de la section des finances à la caisse commune des pensions du personnel de l’Organisation des Nations unies (Onu), a rencontré la presse, samedi dernier, pour expliquer aux jeunes comoriens les étapes à suivre pour intégrer la plus grande institution mondiale.
Il s’agit d’une opération de communication de l’Ong Mbariki visant à sensibiliser le plus de jeunes comoriens pour devenir fonctionnaire de l’Onu, un rêve de tout un chacun pour de nombreuses raisons, malheureusement considéré inaccessible. A travers cette démarche de sensibilisation, l’expert onusien a soutenu que «travailler dans une telle organisation n’a rien de magique, il existe deux principales procédures».
A en croire Aliamane, en vue d’intégrer l’administration onusienne, il y a la voie d’un concours pour les titulaires d’une licence, considérée comme le diplôme de base, ou les appels à candidature. Selon lui, le concours est le moyen le plus simple et efficace, car il ne demande pas d’expérience ni de bilinguisme.
Il est institué au profit des pays moins représentés au sein du secrétariat de l’Onu. Le postulant doit connaître soit l’anglais ou le français contrairement aux procédures d’appel à candidature.
Le conférencier a indiqué, en outre, que depuis l’an 2000 qu’il a intégré le secrétariat de l’Onu, aucun comorien après lui ne figure dans cette équipe. «J’ai rencontré notre ambassadeur pour lui expliquer que ce concours ne pouvait pas être suspendu avant que les Comores atteignent son quota, qui varie entre 1 jusqu’à 14, le nombre des fonctionnaires pour chaque pays. Donc, je profite de mon séjour pour expliquer à nos jeunes qu’ils n’avaient rien à craindre. Qu’ils peuvent postuler et moi je serai toujours disponible à leur venir en aide».
En s’adressant aux jeunes qui viennent de finir leurs études, Aliamane a précisé que l’âge requis pour intégrer la plus grande institution mondiale varie entre 24 à 32 ans. «Cela est une aubaine pour les jeunes qui viennent de sortir de l’université», a-t-il souligné.
Il a indiqué, au cours de cette entrevue avec la presse, l’existence d’un groupe Facebook Un ypp comores, créée avec la collaboration d’un autre fonctionnaire onusienne également d’origine comorienne, travaillant à Vienne, en Autriche. «Nous avons créé cette page dans le but d’aider les jeunes comoriens en répondant à toutes les questions liées aux concours». Selon ses précisions,
si le nombre des Comoriens postulants à l’Onu atteint une quinzaine, il est fort possible que le concours d’intégration à l’Onu soit organisé aux Comores et non pas dans un autre pays du continent.
Par rapport à la procédure d’appel à candidature, le chef de la section des finances à l’Onu affirme que c’est une procédure un peu plus compliquée, qui demande une expérience et un cv bien rempli. Dans son intervention, Aliamane Saïd a tenu a précisé que pour cette forme de procédure, le bilinguisme est obligatoire car le candidat doit à la fois connaitre l’anglais et le français.
«C’est la procédure qui avait suivie l’actuel ministre des Affaires étrangère, qui demande une expérience avérée». Selon lui, cette étape est réservée aux personnalités qui ont assumées de hautes fonctions, comme ministre d’un pays.
Au terme de son intervention, le conférencier a informé que cette année, les dépôts des candidatures pour les concours seront cloturés le 22 de ce mois.
