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Travaux de l’Axe routier Hahaya-Mitsamihuli : La population s’impatiente

Travaux de l’Axe routier Hahaya-Mitsamihuli : La population s’impatiente

Société | -   Nazir Nazi

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Lorsqu’en octobre dernier, les autorités procédaient à la pose de la première pierre des travaux de réhabilitation de la route Hahaya-Mitsamihuli, les habitants de cette région croyaient qu’ils allaient , définitivement, tourner le dos à l’état piteux qui a longtemps caractérisé la Rn1. Six mois après cette cérémonie, la situation a empiré et pour cause la société chinoise Cgc, toujours présente sur les lieux, n’avancerait pas suffisamment vite aux yeux des habitants. Le trajet Hahaya-Mitsamihuli est aujourd’hui un calvaire pour ceux qui l’empruntent régulièrement et les lendemains qui ne s’annoncent guère meilleurs.

 

Près de six mois après la pose de la première pierre, fin octobre dernier, des travaux de réhabilitation de la route construite dans les années 60 par le président Saïd Mohamed Cheikh, propriétaires et chauffeurs de bus de transport de cette ligne commencent à s’impatienter. Si au début des travaux les chauffeurs faisaient 45 à 60 minutes de la capitale fédérale à celle du nord, aujourd’hui il faudra s’asseoir près d’une heure et demie pour voir le sable blanc des plages de Mitsamihuli.

 


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Bien que les agents de la compagnie chinoise Cgc prennent d’assaut la Rn1 tous les jours, les bénéficiaires parlent aujourd’hui de lenteur et de manque d’organisation des travaux. Tel est le cas de ce professeur de philosophie et propriétaire d’un bus de transport de Moroni-Bangwa-Kuuni, El-maceli Mze, qui évoque surtout des dépenses occasionnées par la mauvaise organisation de la réhabilitation de la route au point qu’il était obligé d’ordonner au chauffeur de laisser la voiture dans son garage jusqu’à nouvel ordre.

 

Le trajet devient de plus en plus long à cause des déviations. Pire, il y a la vétusté de ces déviations, surtout quand il pleut. J’ai remplacé trois pneus en une semaine, a rouspété cet enseignant de philosophie.

 

El-maceli Mze a ensuite avancé qu’au lieu de douze litres d’essence pour un aller-retour de Bangwa-Kuuni-Moroni, il faut actuellement vingt litres.


Lenteur dans les travaux

Malheureusement “les passagers n’acceptent pas qu’on augmente les frais de transport”, a-t-il regretté.   
Devant une réparation de pneus près du rond-point Salimamoud et connu sous le nom de Tadji, ce chauffeur de transport en commun du nord a pointé du doigt la mauvaise organisation et la lenteur des travaux de la compagnie chinoise. Selon lui, les agents de la Cgc passent d’une partie à une autre ou prennent plusieurs parties sans que la première s’achève.

 

 

 

“On compte déjà quatre mois alors qu’on ne sent pas une grande avancée des travaux. Ils n’ont pas encore commencé à goudronner. Ça devient fatiguant. Parcourir une heure et quarante minutes pour 500 francs, sur une route franchement mauvaise, c’est injuste. Déjà je me trouve ici pour changer un pneu que j’ai acheté à 40 mille francs”, a-t-il râlé. Il a ajouté que, malgré les déviations, rien n’avance vraiment.

 

La Cgc a bloqué la route de Ndzauze depuis un moment alors qu’ils ne goudronnent pas. Maintenant, on alterne entre Hahaya et le siège du chantier. Pourquoi ne pas terminer les travaux à Ndzauze d’abord pour pouvoir nous libérer avant de passer à un autre point. Seront-ils au rendez-vous d’ici dix mois ?, s’est interrogé notre interlocuteur.

 

A l’entendre, même les passagers en ont ras le bol et certains chauffeurs entendent saisir leur syndicat. Sous l’anonymat, des chauffeurs à la Gare du nord se posent des milliers de questions parce que “les étendards qui représentaient la société chinoise sont en berne ces derniers temps au siège du chantier de la Cgc qui se situe entre Hahaya et Domoni ya Mbwani”.

Pour avoir des réponses à ces questions soulevées, Al-watwan s’est présenté à la direction des travaux routiers à plusieurs reprises, mais les responsables n’étaient pas présents. C’était hier que le directeur des travaux routiers, Mohamed Soilih nous a reçus. “Aujourd’hui, je n’ai pas de temps pour vous recevoir”. Il nous a donc demandé de revenir aujourd’hui.


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