logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Travaux en commission du projet de loi de finances 2018  : Le gouverneur de la Banque centrale des Comores devant la commission de finances

Travaux en commission du projet de loi de finances 2018  : Le gouverneur de la Banque centrale des Comores devant la commission de finances

Société | -   Ali Abdou

image article une
Devant les parlementaires, le gouverneur de la Banque centrale des Comores a été auditionné sur le manque à gagner de 18 milliards de la loi de finances 2017 et la santé financière du pays. Reconnaissant une santé financière fragile, mais pas alarmante, il a livré plusieurs contraintes qui sont à l’origine de cette situation. Quant au manque à gagner de 18 milliards, le patron de la Bcc a fait évoqué plusieurs sources de richesses qui échappent au système de fiscalité.

 

Dans le cadre des travaux en commission sur le projet de loi de finances 2018, la commission de finances a auditionné hier jeudi 14 décembre, le gouverneur de la Banque centrale des Comores, Younoussa Ben Imani pour apporter ses explications par rapport aux objectifs budgétaires fixés par le gouvernement.
Pour Younoussa Ben Imani, en cette période de préparation du vote de la loi de finances 2018, il est tout à fait normal que toutes les institutions de l’Etat soient auditionnées, pour qu’ elles puissent apporter leurs témoignages par rapport à la situation actuelle sur le plan économique, financier et monétaire, en vue de permettre aux représentants de la nation d’être rassurés quant à la capacité des autorités à atteindre leurs prévisions budgétaires.

Durant cette rencontre, aucun point spécifique n’a été priorisé, mais les parlementaires ont choisi d’évoquer des points d’ordre général allant dans le sens de l’amélioration des recettes, de l’augmentation des recettes fiscales, de leur collecte et de ce qui pourrait être le rôle de la banque centrale et des institutions financières en général.


Créanciers douteux, contentieux bancaires, détournement de fonds …

Face aux députés, le gouverneur de la Bcc a livré ses explications notamment sur les conditions qui peuvent amener le gouvernement à atteindre les prévisions budgétaires de plus de 66 milliards de francs comoriens de recettes internes. Younoussa Ben Imani est revenu sur les causes du manque à gagner de près de18 milliards enregistré par la loi de finances initiale 2017. Il a souligné que cela est dû à certaines activités informelles qui ont échappé au contrôle des services fiscales et à la banque centrale.

Il a cité l’exemple des bureaux de changes éparpillés dans la capitale que la Bcc ne parvient pas à contrôler. Selon lui, tous les bureaux de changes viennent d’être saisis pour se conformer à la règlementation en vigueur d’ici l’année prochaine. Et cette mesure permettra d’engendre des recettes pour l’Etat.
Un autre point a été évoqué par les parlementaires, il s’agit cette fois des 1500 francs comoriens prélevés par la Banque d’industrie et du commerce ( Bic) pour tout endossement d’un chèque déposé à la Banque d’industrie et du commerce (Bic), alors que ce n’est pas le cas pour les autres banques. Sur cette question, le gouverneur a préféré botter en touche.

Questionné sur l’état financier de notre pays, le patron de la Bcc a répondu que la santé financière de notre pays est fragile, liée à de nombreuses contraintes, mais pas alarmante. Parmi ces contraintes, le gouverneur a parlé des créanciers douteux, des contentieux entre les institutions bancaires et des particuliers dont la justice ne s’est jamais prononcée et le détournement de fonds dans les institutions bancaires. Parmi les mesures prises contre les détournements de fonds, le gouverneur a révélé que toutes les banques étaient mises sous surveillance par la Banque centrale des Comores.   

Commentaires