Les matériaux importés et destinés aux travaux de construction doivent désormais être certifiés au Laboratoire national des travaux publics et du bâtiment (Lntpb) avant d’être mis à la disposition de la population. L’annonce a été faite hier par le patron du laboratoire national Abdallah Ali dans un entretien avec Al-watwan. « L’Etat reconnait depuis l’année dernière que cet établissement est effectivement opérationnel et il est question maintenant de se mettre au travail et prouver sa capacité à mettre de l’ordre dans le contrôle-qualité des travaux de toute sorte », dit-il. Le fonctionnaire précise que l’établissement compte bien engager une campagne de sensibilisation auprès des principaux acteurs des travaux publics et du bâtiment. « Ce laboratoire contribue à la construction du pays à travers différents chantiers achevés ou en cours. Nous veillons à ce que tous les travaux publics soient de très bonne qualité », a indiqué Abdallah Ali.
Selon lui, le laboratoire a apporté son expertise pendant les travaux de réhabilitation des routes comme celle de Mitsamihuli et une autre à Ndzuani en déterminant le dosage du remblai et de l’enrobée ainsi que les travaux de construction du stade omnisport de Malouzini. « Nous prenons des échantillons dans les chantiers en cours pour les tester au laboratoire. Des travaux sans laboratoire perdent leur sens. Nous allons continuer à apporter notre expertise pour un habitat et des infrastructures qui se conforment aux normes requises afin de concrétiser cette vision de l’émergence », a-t-il lancé.
Différentes sections techniques
A l’entendre, bien que l’expertise du laboratoire ne soit pas requise dans les appels d’offres, des responsables de nombreux chantiers ont déjà fait un recours dans le cadre des travaux de construction et de réhabilitation des routes et autres ouvrages publics. Abdallah Ali a ensuite fait savoir que l’arrêté n°17-033 portant mise en application des dispositions de contrôle qualité au laboratoire national a rendu obligatoire la certification par le laboratoire national de tout matériel de bâtiment et matériau ou produit de construction. On doit les analyser et donner un certificat. Nous avons échangé avec les communes dans ce cadre-là, la douane comorienne et les importateurs pour qu’il y ait une compréhension et une collaboration», a-t-il dit.
Le directeur du laboratoire national annonce une note en préparation au niveau de la douane comorienne et qui devrait formaliser le contrôle systématique, des services compétents, des matériels et de tout matériau de construction importés avant tout usage. « Les entreprises de concassage sont déjà au courant de cette mission du laboratoire. Un contrôle de la qualité du ciment mis en sac au niveau du pays est opérationnel depuis fin 2018 », a-t-il informé avant d’annoncer que des échanges sont prévus pour sensibiliser la société comorienne des hydrocarbures (Sch) dans le cadre de ses activités de vente du bitume. Le directeur général a, par ailleurs, montré les formes de l’expertise dudit laboratoire. A l’en croire, cette expertise se base sur des analyses à travers des travaux de terrain et de mélanges de sable. « Dans ce laboratoire, il existe plusieurs branches qui contrôlent notamment le ciment, le sol, le bitume, le sondage…», a-t-il indiqué.