L’annonce a été faite il y a une semaine, dans l’édition du mardi 30 janvier 2023 de nos confrères de Mayotte Hebdo par le député Mansour Kamardine, qui citait un échange de courriels avec le ministre français de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin.
Selon nos confrères, rapportant les propos de Mansour Kamardine, «le député des Républicains de la deuxième circonscription de Mayotte avait interrogé le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, au sujet de la surveillance des frontières de Mayotte. En guise de réponse, Mansour Kamardine obtient un éclairage et une annonce de la part de la Place Beauvau.
Dans un courrier daté du 25 janvier, le ministre envisage une amélioration prochaine du dispositif de détection des kwassas, qui devrait notamment être rendue possible grâce à la prise en compte des informations fournies par un radar qui serait placé sur l’île d’Anjouan, aux Comores», rapporte Mayotte Hebdo.
Contacté à ce sujet depuis le jeudi 1er février, le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, n’a pas donné suite à nos multiples relances. Une autre autorité du gouvernement, que nous avons également contactée dans la journée du lundi 5 février, nous a renvoyé à la première. «C’est le ministre de l’Intérieur qui est en charge de ce dossier», nous a-t-il indiqué. Cette réponse confirme-t-elle des discussions en cours entre les deux parties sur ce dossier ?
Pour rappel, un accord-cadre de partenariat a été signé en juillet 2019 entre la France et les Comores, comportant un volet sur les migrations. Dans cet accord, «les visas allaient être facilités pour certaines personnes contribuant au développement de la relation bilatérale ». Pour les sans-papiers, une « incitation au retour » était à l’étude.
Il était même question de nous fournir un radar. Le gouvernement comorien dénonce régulièrement l’occupation de l’île comorienne de Mayotte par la France.
Mais continue à collaborer avec l’occupant pour empêcher les Comoriens de se rendre à Mayotte, d’abord en déployant la garde côte pour barrer la route aux kwassa, en acceptant de juger et condamner des compatriotes passeurs pour une traversée clandestine vers Mayotte.
Et aujourd’hui, l’on apprend l’installation d’un radar pour détecter le moindre mouvement en mer des Comoriens qui veulent juste braver le visa illégal instauré par la puissance occupante pour l’entrée à Mayotte.