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Tribunal de Moroni I Trois greffiers prêtent serment et intègrent le corps des magistrats

Tribunal de Moroni I Trois greffiers prêtent serment et intègrent le corps des magistrats

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Les nouveaux juges, la main sur le Coran, ont juré de remplir fidèlement leurs nouvelles fonctions. Il s’agit de Moustadrane Ben Salim Boinaidi, Said Youssouf Said Abderemane et de Hassane Assoumani. Le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, s’est réjoui de la décision prise par le chef de l’Etat de répondre aux besoins de magistrats dans les tribunaux en procédant au recrutement de professionnels qui ont servi la justice pendant des années

 

Je jure de bien et fidèlement répondre à mes fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations et de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat”. Telle a été la formule récitée lors d’une cérémonie de prestation de serment qui a eu lieu hier matin au tribunal de première instance de Moroni. Avec la traditionnelle prestation de serment devant la Cour d’appel, les trois anciens greffiers deviennent désormais magistrats.


Il s’agit de Moustadrane Ben Salim Boinaidi, greffier dans les cours et tribunaux, précédemment secrétaire général de la Cour suprême des Comores, Said Youssouf Said Abderemane, greffier dans les cours et tribunaux, précédemment greffier à la Cour d’appel de Moroni, qui intègre le parquet de la République de Moroni en qualité de substitut du procureur. Et l’ancien greffier en chef près la Cour d’appel de Moroni, Hassane Assoumani, après une expérience de plus de 20 ans.


A l’issue de cette cérémonie, le président de la séance, le premier président de la Cour d’appel, Omar Ben Ali leur a expliqué que “c’est dans le but de renforcer le secteur de la juridiction qu’ils ont décidé de les recruter dans le corps de la magistrature et ce, sur des critères de compétences et de probité”.

Répondre aux besoins de magistrats dans les tribunaux

Le premier président a rappelé à ces nouveaux venus ce que le corps des magistrats attend beaucoup d’eux, en leur rappelant ainsi le devoir de participer au bon fonctionnement de la justice. “Nous exigerons de vous de ne manifester aucune émotion, aucun désir de vengeance, aucune préférence. Votre conviction devra se forger sans préjugés, faiblesses ou animosité. Vous n’écouteriez pas les influences et vous écarterez de toute passion. Vous vous devez d’être attentifs, patients, et équitables”.


De son côté, le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, s’est réjoui de la décision prise par le chef de l’Etat de répondre aux besoins de magistrats dans les tribunaux en procédant au recrutement de professionnels qui ont servi la justice pendant des années. Il a rappelé que les nouvelles recrues ont passé plus d’une quinzaine d’années dans le domaine.


“Selon nos prévisions, il nous faut à peu près 150 magistrats. Nous en avons 22 en formation. Au palais de Moroni, on n’avait que deux juges d’instruction. Alors qu’il en faut au minimum, six à huit. On vient de satisfaire un besoin très urgent avec les trois qu’on vient de recruter, et j’ose espérer qu’ils feront bon usage de la confiance placée en eux”.


Hassane Assoumani, précédemment greffier en chef à la cour d’appel s’est réjoui d’avoir été recruté et intégré dans le corps des magistrats après des années au service de la justice. “J’espère bien accomplir la tâche qui m’est assignée et promet de faire valoir une justice juste et équitable”, a-t-il promis.

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