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Tribunal de Moroni : un avocat agressé en pleine audience

Tribunal de Moroni : un avocat agressé en pleine audience

Société | -

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Choqué, Me Youssouf Aticki a déclaré que l’agression infligée à Me Djamalidine Bacar était un acte « condamnable ». Il appelle à « tout le corps judiciaire à faire le nécessaire pour mettre un terme à ce genre de comportement qui nous expose dans notre métier ». Selon l’avocat, l’agression a eu lieu « dans l’indifférence totale du parquet et du tribunal ».

 

Deux jours après l’agression verbale et physique par la partie civile contre leur confrère, Me Djamalidine Bacar, au cours d’une d’audience, les avocats « Amis des enfants » se sont réunis, samedi à la salle d’audience, pour échanger et discuter suite à cet incident inédit. A la sortie de cette réunion, le représentant du conseil de l’ordre présent à cette rencontre, a déclaré à la presse que «la liberté d’exercice d’un avocat ne doit souffrir d’aucune contrainte surtout que dans le cas précis, notre confrère n’a rien fait de répréhensible».
Me Youssouf Aticki a soutenu que cette agression infligée à Me Djamalidine Bacar est un acte « condamnable » et a appelé tout le corps judiciaire à faire le nécessaire pour mettre un terme à ce genre de comportement qui nous expose dans nos différentes opérations.
Selon lui, de tels agissements mettent « en péril l’intégrité physique des avocats et des actions seront menées immédiatement par le corps des avocats et, si besoin est, avec les autorités et la force de l’ordre». Saisi pour une affaire de destruction de bien, la troisième chambre correctionnelle a convoqué les parties pour une audience publique du jeudi 21 février. Au fil des débats, la partie civile ne voulant pas que le prévenu soit assisté par un avocat s’est livré à des agressions verbales contre l’avocat de son contradicteur. « J’ai demandé le renvoi à une date ultérieure afin de tenir l’audience sous la présence des forces de sécurité. L’audience a été suspendue, je me suis dit que des mesures allaient être prises, mais à ma grande surprise, à la reprise aucun élément des forces n’a été dépêché pour assurer la sécurité et la sérénité de l’audience», a expliqué Me Djamalidine Bacar.
« Etant donné qu’aucune mesure n’a été prise, la partie civile a continué à agresser tout le monde et s’en est pris physiquement à moi. Durant toute l’audience, elle s’est rendue auteur de nombreuses : outrage à magistrat, trouble d’audience, agression verbale, à la prévenue, ma cliente tout cela dans l’indifférence totale du parquet et du tribunal ». Les avocats qui n’ont pas assisté à la scène et qui n’ont pas pris part à la réunion du samedi ont adressé des messages de soutien à l’endroit de leur confrère, Djamalidine Bacar.

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