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Trois questions au directeur général de l’Anacm : Air Mauritius est attendue à Moroni en ce mois de janvier pour finaliser les accords aériens

Trois questions au directeur général de l’Anacm : Air Mauritius est attendue à Moroni en ce mois de janvier pour finaliser les accords aériens

Société | -   Ali Abdou

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Plusieurs compagnies de droit comorien et étranger ont manifesté le souhait de desservir les Comores et faciliter les déplacements aériens au niveau régional et international. Telle est l’information dévoilée par le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) lors de son entretien avec Al-watwan.

 


Lors de notre dernier entretien, vous aviez promis la certification des compagnies nationales au mois de décembre 2017. Où en est-on ?



Effectivement, je vous avais fait part de cette promesse qui faisait partie de mes priorités. J’ai pris l’engagement que les deux compagnies nationales (Ab-Aviation et Int’Air Iles) terminent le processus de certification avant le début de cette année 2018.

Ce processus de cinq phases fait qu’actuellement ces deux compagnies sont à la quatrième phase, qui est la phase de contrôle et de démonstration. J’ai envoyé mes techniciens pour vérifier ce qui est écrit dans leurs manuels. Après cette étape, le tableau de suivi et de carence leur étaient envoyé pour  régler certains points avant l’étape suivante.

Et jusqu’au jour d’aujourd’hui, on attend leur correction. C’est ce qui a empêché le processus de certification et d’octroi du permis d’exploitation aérien (Pea). Par cette occasion, je tiens à souligner que cette certification ne concerne pas uniquement le côté technique, mais également le côté financier, car une compagnie aérienne doit être en bonne santé financièrement pour pouvoir exploiter les appareils et suivre la cadence à toute épreuve.

 


Récemment, la vice-présidence chargée du ministère des Transports a fait part du souhait de certaines compagnies à vouloir desservir les îles et ouvrir et faciliter la circulation dans la région et à l’international. Comment ces dossiers évoluent-ils ?


 

D’abord, il y a quatre compagnies de droit comorien qui ont manifesté leur souhait de devenir des exploitants aériens. Il y a Air Corail, Vigor Aviation, Ndzuani Air et Hawani Aviation. Pour Ndzuani Air, c’est une compagnie de droit comorien mais leur souhait est d’opérer dans un format de cabotage.

Elle veut représenter une compagnie étrangère qui souhaite bénéficier de la 9ème liberté aérienne, pour effectuer du domestique. Ndzuani Air veut représenter une compagnie ukrainienne dénommée “Aero Jet”. C’est ce qui fait que l’autorisation en soit ne sera pas octroyé à Ndzuani Air, mais Aero Jet par le biais de Ndzuani Air.

Cette situation est raisonnable puisque les deux compagnies existantes n’arrivent pas à débloquer suffisamment la situation entre les îles. Quant à Vigor Aviation, elle a déjà présenté ses manuels auprès de notre institution. L’étude ouverte est actuellement aux stades 3 et 4 et elle est prometteuse. Quant à Air Corail, nous sommes actuellement, après la prise de contacte, dans la phase préliminaire.

Pour Hawani Aviation, on a déjà eu la demande d’intention de vouloir être une compagnie aérienne, on les a convoqués et on les attend ce mois de janvier pour leur exposer le processus de certification d’une compagnie aérienne.

Du côté des compagnies étrangères, il y a Ethiopian Airlines, qui opère déjà, mais qui a exprimé son intention d’ouvrir une ligne Moroni-Nosy Be. On a accepté le principe, maintenant il revient à l’aviation civile malgache de lui délivrer les autorisations nécessaires. Turkish Airlines a déjà obtenu son agrément, mais elle ne nous a pas encore saisi pour l’autorisation. En ce qui concerne South Africa Airways, les discussions sont en cours entre les autorités comoriennes et sud-africaines à travers leur ambassadeur.

Au niveau d’Air Mauritius, on les attend en ce mois de janvier, pour finaliser les discussions qui porteront sur les accords aériens et l’exploitation du ciel comorien. Au niveau de la région, la Commission de l’océan indien (Coi) a déjà mis en place, la commission des aviations civiles de l’océan indien.

 


Nous sommes au début de l’année 2018, quel bilan faites-vous de l’année écoulée et quelles sont les perspectives pour ce nouvel an ?



D’abord, lors de ma nomination à ce poste, le président de la République, Azali Assoumani m’a confié une mission spéciale pour dénouer la crise qui secouait le secteur du transport aérien.

Dieu merci, les deux compagnies de droit comorien ont repris leurs activités. Nous avons par ailleurs revu et passé le code de l’aviation civile à l’Assemblée nationale. Après adoption par le parlement, celui-ci est promulgué par le chef de l’Etat.

Parlant des perspectives, la première des choses reste les mesures d’accompagnement de ce nouveau code, pour qu’il soit mis en œuvre d’ici quatre à six mois. Je suivrai la politique du gouvernement sur l’ouverture de notre pays aux compagnies aériennes étrangères.

J’avais entamé des discussions avec Air Emirat, je reprendrais ces négociations pour que cette compagnie reprenne ses activités aux Comores. Je suivrai également les démarches avec Turkish Airlines.

Pour cette année, je compte offrir tout genre de formation nécessaire à mes agents pour répondre aux exigences de l’Oaci. Du côté de la météo, dans le cadre du programme des Nations unies pour le développement (Pnud), à travers leur appui de la période 2014-2018, on a déjà réceptionné des stations qui sont déjà installés, pendant que d’autres sont à la douane et seront distribuées dans les îles de Ngazidja, Ndzuani et Mwali.



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