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Trois questions au maire de Moroni Cheikh Ali Bakar Kassim

Trois questions au maire de Moroni Cheikh Ali Bakar Kassim

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Alors que la gestion des ordures est de plus en plus critiquée, le maire de la capitale, Cheikh Ali Bakar Kassim, nous a accordé un entretien dans notre rubrique “trois questions à”.

 


L’acheminement des ordures de la capitale vers le site d’Itsundzu  connait de vives crises ces derniers temps. Quelle solution préconisez-vous pour sortir de cette impasse ?



Notre boulot c’est de ramasser les déchets et les transporter vers le site de décharge. Maintenant il y a un problème de sécurisation sur l’acheminement des ordures, mais cela relève de l’Etat, il appartient à ce dernier de prendre ses responsabilités.

Toutefois, un centre de tri et de valorisation des déchets est en cours de mise en place. Il y aura 12 emplacements à Moroni, tantôt pour les verres, les papiers, les plastics, les métaux et les déchets organiques. C’est un projet financé par le Japon et l’Union européenne à hauteur de 142 millions. Mais il faut compter trois à quatre mois pour que ce centre soit opérationnel.
 


Quelle est la contribution du gouvernement dans la gestion des ordures de la capitale ?



Il y a eu des négociations au niveau du ministère de l’Intérieur, dans une rencontre qui a regroupé des représentants de l’Union, l’exécutif de l’île, des maires de la région d’Itsandra et celui de capitale ainsi que les deux préfets de Moroni et d’Itsandra. Mais apparemment la population ne suit pas les directives des élus.

Moroni n’a pas un site  où on pourrait aller déposer les déchets, sinon on l’aurait fait depuis longtemps. L’endroit où doivent être versés les ordures appartient à l’île autonome de Ngazidja, il revient aux forces de l’ordre d’accompagner les camions poubelles.

Toutefois l’affrontement n’est pas la solution, il va falloir négocier encore. Entretemps les déchets s’entassent à Moroni, le volume ne fait qu’augmenter,  nous étions contraints de fermer les marchés pour tenter de les diminuer en attendant de trouver une autre alternative.

 


A combien s’élève le recouvrement de l’Eco-Taxe ?



Nous avons recensés près de trente milles foyers, multiplié par 1500 francs par mois, on devait avoir la somme de 45 millions mensuellement, et on n’a que 4 millions, dans les caisses tous les trente jours, soit 9%.

Cela dit, ce n’est pas un échec, l’initiative est bonne, parce que cela nous permettrait de pérenniser le ramassage et le traitement des ordures, mais c’est le citoyen qui est mauvais, il refuse de payer. Mais nous avons pris la décision, une fois que tous ces problèmes seront réglés, de publier les listes  et d’afficher les bons et mauvais citoyens.

Cela risque de frustrer certains, et vous aurez des surprises par ce que certains d’entre vous qui êtes de grands donneurs de leçon n’ont jamais payé cette taxe.

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