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Trois questions à Fouad Achrafi, proviseur du Lycée d’excellence de Ntsudjini 

Trois questions à Fouad Achrafi, proviseur du Lycée d’excellence de Ntsudjini 

Société | -

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Al-watwan a rencontré le proviseur du lycée d’excellence de Ntsudjini pour dresser le bilan, trois mois après l’ouverture de l’établissement, mais aussi connaitre l’évolution des élèves à quelques semaines des examens nationaux.

 


Où en est le lycée d’excellence, après ses débuts poussifs ?


Nous avons connu beaucoup de problèmes depuis l’ouverture, mais actuellement les choses s’arrangent petit à petit. Beaucoup de choses vont dans le bon sens actuellement. Je vous rappelle que nous avons ouvert en janvier dernier ; ce qui fait que les élèves de ce lycée ont passé le premier trimestre dans d’autres écoles.

Cela n’a pas facilité la rentrée et leur adaptation. Les conditions de l’enseignement au niveau des établissements de plusieurs régions de Ngazidja ne sont pas les mêmes. Donc, l’objectif principal, c’est que les élèves soient au même niveau.

Un travail important était à fournir, aussi bien individuellement que collectivement. Les élèves comme les professeurs ont dû se démener pour trouver la vitesse de croisière dans les meilleurs délais.

Chose qui a été facilitée grâce à la qualité et aux compétences des enseignants. Par rapport aux bourses des élèves, il n’y a pas de retard de paiement, malgré le manque de budget au niveau du gouvernorat. Quant à la cantine, il y avait un repas par jour, mais actuellement les choses se sont améliorées (deux repas par jour). Cela facilite les cours de soutien qui ont débuté cette semaine, de 18 h jusqu’à 20 h.

 


Qu’en est-il des cours ? Les enseignants répondent-ils tous présents?



Depuis la rentrée scolaire, il y a eu quelques absences au niveau des professeurs et des élèves, mais c’était  justifié. De manière générale, les élèves et les enseignants répondent présent. Il n’y a aucune difficulté, que ce soit dans les cours de classe ou dans les cours de soutien.

Les élèves n’ont pas le même rythme de travail certes, mais cela est tout à fait normal car ils n’étaient pas dans le même lycée comme je l’ai souligné. Les professeurs cherchent à identifier les élèves ayant des difficultés, puis ciblent la source du problème et nous cherchons ensemble les solutions adéquates pour apporter de l’aide au plus vite.Ainsi, les cours de soutien compensent et  jouent un rôle important car les enseignants prennent le temps nécessaire pour expliquer.

 


Après trois mois de cours, est-ce que les résultats sont à la hauteur de l’objectif que vous voulez atteindre ?



Ce serait prématuré de juger le niveau des élèves en se basant sur les devoirs, surtout au vu de nos débuts poussifs. Il y avait, certes, de mauvaises notes, mais c’était insuffisant pour dresser un bilan. Il leur fallait une adaptation ce qui est désormais acquis. Aujourd’hui, les résultats sont plus au moins satisfaisants. Même si les bulletins du deuxième trimestre ne sont pas encore remplis, on peut, cependant, avoir un aspect de l’évolution des notes.

Les terminalistes obtiendront leurs baccalauréats, il n’y a aucune inquiétude de ce côté. Mais notre inquiétude se porte sur les mentions. Il y a eu un concours pour rentrer au lycée d’excellence, mais cela ne signifie pas que ces élèves sont tous excellents. Il va de soi que chaque élève a ses lacunes. Au niveau de la classe de seconde et de première, ces lacunes peuvent être remédiées avant la terminale.

Ces deux classes répondent parfaitement à nos attentes et nous sommes confiants pour la suite. Pour ce qui est des terminalistes, nous ne disons pas qu’ils ne travaillent pas assez, mais il est difficile d’aider un élève en terminale et de corriger des lacunes accumulées depuis le collège. Cela demande beaucoup de travail et de temps. Tout de même, nous faisons le nécessaire pour mieux les préparer.


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