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Troisième conférence des érudits africains : Dr Saïd Bourhane réélu président

Troisième conférence des érudits africains : Dr Saïd Bourhane réélu président

Société | -   Nadhoim Ahamada

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L’Union des érudits africains a tenu sa troisième conférence les 26 et 27 avril dans la capitale sénégalaise, Dakar, sous le thème : «La dotation, un culte et un levier de développement ». L’événement s’est déroulé en présence du ministre de l’Éducation nationale du Sénégal, Mustafa Guerassi ; de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal, Sand Al-Nafie ; du président de l’Union, Dr Saïd Bourhan Abdallah ; du ministre malien des Affaires religieuses, Mahamadou Koné ; ainsi que du président de la dotation au Sénégal, Mohamed Al-Amin. De nombreuses personnalités islamiques, politiques, sociales et diplomatiques venues du monde entier y ont également pris part.


La conférence a réuni 100 membres de l’Union représentant 47 pays d’Afrique, ainsi que des invités venus d’autres continents. Les différentes sessions ont permis d’aborder plusieurs points à l’ordre du jour, notamment les aspects administratifs et organisationnels du bureau exécutif, la question des dotations et leurs implications en matière de développement, ainsi que des sujets liés aux enjeux islamiques et africains actuels.La déclaration finale, rendue publique à l’issue des travaux, s’articule autour de trois axes principaux. Le premier porte sur la révision des statuts : certains articles ont été modifiés ou reformulés, tandis que la majorité a été maintenue en l’état. Un plan quinquennal a été adopté et la plupart des membres du Bureau exécutif ont été renouvelés.


Le deuxième axe appelle les autorités officielles et les conseils islamiques suprêmes des pays africains à accorder une attention accrue à la question des dotations. Il recommande la création d’organismes dédiés, conformes aux principes de la charia, aux normes de gouvernance et de qualité. Il est également préconisé d’organiser des ateliers et des séminaires pour sensibiliser les populations et proposer des projets concrets sur les dotations et leurs modalités contemporaines d’application, en partenariat avec des entités islamiques régionales et internationales.


Le troisième axe insiste sur l’importance de la valorisation de l’héritage islamique africain à travers la recherche, les mémoires et les thèses universitaires. Il souligne la nécessité de réexaminer les lois familiales importées qui ont remplacé la charia dans plusieurs pays du continent. La conférence a salué les États africains qui adoptent des législations respectueuses des principes islamiques. Les participants ont exprimé leur inquiétude face aux tensions politiques croissantes, notamment au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs, et ont appelé les dirigeants à privilégier le dialogue, la retenue et la rationalité.

L’émission de fatwas en Afrique

Dans son discours d’ouverture, Dr Saïd Bourhane Abdallah, réélu à la tête de l’Union, a rappelé que cette dernière, fondée en 2011 à Bamako, s’est donné pour mission de coordonner les efforts des érudits africains  juges, prédicateurs, imams, recteurs d’université, responsables d’académies islamiques et muftis pour apporter des solutions durables aux problèmes religieux et sociaux du continent. L’Union œuvre à la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité, ainsi qu’à la promotion d’un islam modéré et à la résolution des conflits. Elle constitue également une autorité compétente pour l’émission de fatwas sur les grandes questions touchant la région.

 

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