Jamais deux sans trois, dit-on. Ce dicton est aussi valable dans tout évènement qui contribuera au développement du pays. C’est pour cette raison qu’après une première expérience en 2022, l’Union des chambres de commerce des Comores (Uccia) va lancer, à partir du 5 août, la «Diaspora Days» de l’année. L’annonce a été faite officiellement vendredi dernier à la salle de conférence de l’Uccia, en présence du commissaire chargé de la diaspora, Issa Abdoussalami, et du président de la chambre de commerce de Ngazidja, Ali Idjihadi.Contrairement aux années précédentes, l’édition de 2024 verra la participation d’un nouveau partenaire, à savoir la Banque centrale des Comores (Bcc). La Banque des banques mettra l’accent sur l’inclusion financière, plus particulièrement les mécanismes qui permettront aux membres de la diaspora d’y contribuer pour le bien de l’économie nationale.
Les activités s’étaleront sur une période d’une semaine, du 5 au 11 août, selon le secrétaire général de l’Uccia. Des panels, des digitalks et des visites d’entreprises sont prévus par les organisateurs, qui bénéficient de l’accompagnement de plusieurs partenaires dont Expertise France, qui finance déjà un projet dédié à la diaspora. La chambre économique franco-comorienne et Comor’Lab soutiennent également cet évènement.
Fructifier les investissements
«Nous reconnaissons tous la place que joue la diaspora dans le développement du pays. Que ce soit dans le financement des hôpitaux ou autres infrastructures communautaires. Ces dernières années, ils sont nombreux à se lancer dans diverses activités. Le but de la Diaspora days, est de les accompagner à fructifier leurs investissements», a expliqué le secrétaire général de l’Uccia, Djamil Boinali. Il a cité plusieurs projets lancés dans plus de trois régions de Ngazidja, dont la collaboration entre la diaspora et l’Uccia les a rendus plus structurants et prometteurs. C’est le cas par exemple de l’aménagement du littoral à Mitsamihuli, ville connue pour son activité touristique.
L’Union des chambres de commerce attend également beaucoup plus d’implication de la Banque centrale. La Bcc animera en effet un forum sur l’inclusion financière. Car «si chaque membre de la diaspora accepte d’ouvrir un compte bancaire aux Comores et de l’alimenter minimum 25 000 francs par mois, au bout d’un an, ces ressources seraient trois fois plus que le budget de l’Etat», a-t-on souligné, pendant la conférence de presse. «Donc les institutions financières accorderaient beaucoup plus de prêts et parallèlement les taux d’intérêt baisseraient», a illustré le secrétaire général de la chambre de commerce de l’Union, qui reconnait toutefois que le manque de moyens pour l’organisation de ce genre d’évènements en France, où vit une forte communauté comorienne, fait partie des obstacles auxquels ils font face.