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Troubles à la mosquée de Mkazi I Des dignitaires de la ville condamnent «un acte barbare»

Troubles à la mosquée de Mkazi I Des dignitaires de la ville condamnent «un acte barbare»

Société | -   Nassila Ben Ali

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Des notables de la ville de Mkazi se sont réunis au foyer Barakani hier, en présence de plusieurs femmes et jeunes, mais également des représentants de la diaspora, des religieux et du maire de la ville, pour dénoncer les actes «indécents» perpétrés vendredi dernier dans la grande mosquée de la ville. Pour les conférenciers, Mkazi qui se désengage de ces actes, condamne fermement «ces actes de violences indignes», . L’ancien maire, parmi les intervenants, a indiqué, à cette occasion, que la localité portera plainte contre X pour destruction de biens et appelle ainsi la justice à ouvrir une enquête.

 

La ville de Mkazi condamne fermement «l’acte barbare commis à la grande mosquée de la ville le vendredi dernier. Ce n’est pas Mkazi qui a fait cela mais des enfants mal éduqués induits en erreur par des personnalités malveillantes». Telle est la déclaration phare faite devant la presse conviée hier, mardi 28 décembre, à Mkazi par des autorités de la ville pour se désengager de ces actes «indignes de Mkazi».Au foyer Barakani, rempli d’hommes et de femmes venus se joindre aux conférenciers pour dénoncer l’acte de ce vendredi, Cheikh Abdou Soimadou a tout d’abord regretté l’acte « irresponsable» commis à la mosquée par des jeunes qui ont voulu troubler la prière.


Il clamera haut et fort que Mkazi n’est pas derrière un «acte d’une telle indécence et démesurée» comme celle enregistrée vendredi dernier. Faisant l’historique de la politique à Mkazi, depuis l’époque coloniale avec les élections de Droite et Gauche, les législatives françaises de l’époque, mais également avec «la politique Blanc/ Vert» à nos jours, fundi Abdou Soimadou a souligné que la ville a toujours su respecter l’opinion de tout le monde, la démocratie.


«Tout le monde a toujours eu sa place ici. Nous avons toujours mis en avant la philosophie selon laquelle l’on doit accueillir tout le monde comme il se doit d’une manière qu’on se sent chez soi», a-t-il rappelé, expliquant que «la vraie politique est celle censée défendre des programmes et non celle qui défend une place quelconque».

La politique et la religion

Précisant que la ville de Mkazi n’appartient à personne, à aucun leader, Cheikh Abdou Soimadou tiendra à souligner qu’il y a des partisans de quelqu’un. «Ainsi, chacun a ses partisans et sympathisants. Alors, n’engagez pas des localités s’il vous plaît. Sur ce qui s’est passé, la ville de Mkazi n’est pas engagée», a-t-il répété, tenant également à nuancer la politique et la religion.Appelant à préserver la paix et la stabilité politique et sociale, fundi Abdou Soimadou conscientise tout le monde à ne reproduire de tels actes. «D’une grande et seule voix, nous dénonçons l’acte de ce vendredi», a-t-il repris.

 

Idem pour Mohamed Ahamada Soulé qui, au nom de la diaspora, a pointé du doigt l’instigateur de ces violences, travers lesquelles certaines installations de la mosquée ont été détruites.«Nos cœurs ont été atteints et brisés», ont souligné les conférenciers.«La ville de Mkazi, toute catégorie confondue, ne s’identifie pas à ses actes de pure délinquance», a-t-il déclaré. Pour sa part, le notable Bacar Soilihi a fait savoir que toute la ville est déçue des actes malsains enregistrés ce vendredi.


Toutefois, il tiendra à confirmer au président Azali Assoumani que la ville de Mkazi est derrière le chef de l’État et sa politique. «Nous n’empêchons personne de faire de la politique ici, mais nous appelons au respect de tout un chacun, qu’on sache que le président Azali Assoumani dispose de beaucoup de sympathisants dans cette ville», a-t-il signifié avant d’insister «nous soutenons le président Azali et son chef de cabinet Daniel Ali Bandar».


A son tour, l’ancien maire de la ville, Ahmed Saindou, a publiquement indiqué que la ville de Mkazi portera plainte contre X pour destruction de biens. «On demande à la justice d’ouvrir une enquête dans cette affaire», a-t-il lancé, précisant tout de même que la ville reste unie et indivisible.

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