Chères lectrices, chers lecteurs et partenaires. A l’aube de ce nouvel an, nous vous renouvelons notre reconnaissance pour votre fidélité et votre soutien multiformes à votre journal en vous souhaitant les vœux les meilleurs pour l’année 2021. Que cette année soit, pour vous et vos proches, une source intarissable de santé, de joie, de bonheur et d’épanouissement. Un havre de quiétude et de prospérité. Que la paix règne à l’intérieur de vous-mêmes, dans vos foyers, dans vos localités respectives, dans vos régions et dans le pays tout entier.

Nous souhaitons que vous ayez la force de surmonter les difficultés et que cette année s’ouvre sur les meilleurs perspectives d’avenir pour vous-mêmes et vos proches.
Tout au long de l’année écoulée, votre canard s’est efforcé, sous une nouvelle formule inaugurée en tout début janvier, de vous livrer des informations essentielles afin que vous pussiez vous forger votre propre opinion sur l’actualité et vous remercions infiniment pour vos nombreuses réactions que soit dans nos colonnes ou notre plateforme multimédia. Ces remarques que nous savons pertinentes continuent à nous enrichir et à nourrir notre détermination de toujours mieux vous informer.

L’année 2020 laisse derrière nous et derrière la presse nationale des souvenirs douloureux. La disparition du correspondant d’Al-watwan à Mwali, Mohamed Nansuri Riziki, emporté en avril par une longue maladie et le brusque décès du chef du desk Transports et premier président du tout nouveau Syndicat national des journalistes aux Comores (Snkjc), Ali Abdou, sont de ceux-là. Leurs mémoires resteront toujours vives en nous.

La riposte par la relance

Chers lecteurs. L’année s’est achevée, comme elle a débuté, avec la pandémie du nouveau coronavirus avec son cortège de victimes humaines et ses conséquences parfois dramatiques sur les économies des pays partout sur la planète. Pour les Comores, si l’hécatombe tant redoutée n’a pas eu lieu dans les deux crises que le gouvernement a eu à gérer à intervalle régulier, leur économie n’a pas été épargnée. Après avoir été durement touchée par le passage du cyclone Kenneth fin 2019 provoquant une baisse du Pib à 2%*, les espoirs d’un rebond post-Kenneth se sont vite estompés avec l’apparition de la Covid-19 dont le premier cas a été officiellement déclaré en avril 2020.
Les mesures prises par les autorités du pays pour tenter de freiner la vitesse de propagation du virus ont lourdement pesé sur les activités économiques, obligeant le gouvernement à déployer un plan de soutien à des sociétés et à d’autres secteurs directement impactés par la pandémie.

Ce vaste plan a consisté, entre autres, à indemniser des salariés des entreprises en arrêt d’activité, à soutenir les producteurs et les préparateurs de vanille sinistrés, mais aussi en allègement fiscale et report des paiements fiscaux, en baisse de droits de douane au profit de certains produits ou encore à offrir des kits alimentaires et hygiéniques à des personnes vulnérables.A cela s’ajoute la baisse, selon toujours la Bcc, des envois des fonds des migrants, des importations, des exportations et des investissements directs étrangers, notamment de la part des entreprises des pays affectés par la pandémie comme la France (valeur d’importation 15,6 milliards fc) et la Chine (8,5 milliards fc), qui sont les conséquences directes de la fermeture des frontières.

Ce n’est pas fortuite si cette même banque des banques du pays applaudi, dans son dernier bulletin, après l’allègement des mesures du riposte de la pandémie décidé par l’Etat notamment la réouverture des frontières et l’allégement du couvre-feu nocturne qui ont “permis une reprise des activités, notamment dans la restauration et le commerce”, lit-on dans l’avant-propos de ce bulletin. Ce document fait état d’une hausse de +11,8% des transferts d’argent reçus via les institutions spécialisées, correspondant à 26 milliards contre 23 milliards par rapport au trimestre précèdent et une hausse des devises de l’ordre de +8,22% dans la même période. A noter, également, la baisse du prix à la consommation de l’ordre de 1,3% qui s’expliquerait par une baisse des prix des produits locaux.

Cet enthousiasme risque d’être de courte avec la réapparition soudaine dans l’île de Mwali de ce qui pourrait être une mutation du nouveau coronavirus. Les autorités se voient dans l’obligation de reconduire le plan de riposte contre la Covid-19 dans l’île. Cette “deuxième vague” vient rappeler qu’on n’est pas sorti de l’auberge et que la prudence doit être de mise. L’année 2020 n’a pas eu que des aspects négatifs pour le pays.

Des victoires multiples

En témoigne la progression exponentielle de la sélection nationale du football, les Cœlacanthes, au niveau continental et international. D’autres Comoriens ont brillé à travers le monde. C’est le cas des scientifiques et autres artistes salués et récompensés à l’international pour leurs talents et leurs œuvres.
Nous formulons les vœux les plus chers pour une année 2021 débarrassée des démons de l’an passé. Pour une année paisible propice à la reprise des activités économiques, sociales, culturelles et sportives.

Une année qui verra la pérennisation des réformes entamées par le pays et qui ont permis, entre autres choses, la régularité du versement des salaires, le financement des infrastructures stratégiques, etc. Nos souhaits vont également à la relance du marché de l’emploi grâce à la concrétisation et l’opérationnalisation du plan Comores Emergentes (Pce) et le plan de développement intérimaire (Pdi).Mais plus encore, nous souhaitons à toutes et à tous de retrouver les ressources intérieures nécessaires qui nous permettrons de faire face à cette nouvelle année et d’engranger encore plus de succès dans tous les domaines.Belle année à vous toutes et tous!

Maoulida Mbaé,Directeur général