Le premier chèque, de 7.200.000 francs comoriens, a été encaissé au nom de Mohamed Mmadi Fatima. Au cours de ses investigations, la gendarmerie a découvert dans le circuit bancaire un second chèque, de 6.500.000 francs comoriens, qui faisait néanmoins l’objet d’une apposition du trésor de Ngazidja. La femme de ménage aurait avoué avoir pris possession des deux chèques.

Le dénommé Barwane n’en est pas à son premier coup d’essai, puisqu’il figure dans les fichiers de la gendarmerie. L’homme serait à l’origine de la décision prise par les banques de suspendre les retraits d’argent à partir des permis de conduire. Il se serait dans le temps emparé du permis d’un taximan pour y apposer sa photo et pouvoir, au nom de celui-ci, mener aisément ses opérations frauduleuses, notamment des falsifications de chèques volés.

Les deux complices étaient placés en garde à vue mercredi 28 mars dernier. Le commandant de groupement de la gendarmerie nationale, Ramadani Mdahoma, appelle les administrations financières à plus de précautions.

 

Il faut au préalable une enquête de moralité. Les vols de deniers publics sont répétitifs ces derniers temps, et souvent les auteurs des forfaits viennent de l’intérieur, justifie-t-il.

Le procureur de la République, Hamidou Ali Mohamed, nous a confié, samedi 31 mars, que l’affaire était aux mains du juge d’instruction, et que ”les deux individus vont probablement être placés en détention”.