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Télé-enseignement I Une initiative salutaire mais perturbée par les délestages

Télé-enseignement I Une initiative salutaire mais perturbée par les délestages

Société | -   Nazir Nazi

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L’initiative est «salutaire», comme le soulignent plusieurs élèves interrogés par Al-watwan. Mais, suivre les cours pendant la journée via la télévision nationale reste un vrai parcours du combattant. Faute d’électricité, certains étudiants trouvent qu’il est important de programmer un télé-enseignement nocturne car le soir est la période pendant laquelle les régions sont régulièrement alimentées par la Sonelec.

 

La télévision nationale et la page Facebook «Ortc Vwadju» restent les principaux canaux utilisés pour partager les cours dans le cadre de l’enseignement à distance en cette période de crise sanitaire. Un télé-enseignement salué au départ par plusieurs élèves, mais actuellement pointé du doigt car nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à suivre l’agenda des diffusions. Ahmed Saïd, élève de terminale A4, trouve ces diffusions fructueuses bien qu’il ne soit pas évident de les suivre régulièrement.
«L’initiative est salutaire car rester à la maison pendant des mois sans faire cours n’avantage personne. Par contre, nous qui nous nous trouvons dans les régions plus éloignées de la capitale, sommes dans l’incapacité de les suivre dans les journées à cause des délestages électriques», regrette-t-il. A l’entendre, il est pénible de suivre la suite d’un chapitre tout simplement parce que les heures de diffusion du début des cours, comme le commentaire littéraire, sont fixées entre huit heures et dix-sept heures.

Un télé-enseignement nocturne

Mouradi Saïd Ali, candidat au baccalauréat, estime que les programmeurs doivent tenir compte des heures de fourniture de l’électricité et du couvre-feu pour que le public ciblé puisse vraiment bénéficier du télé-enseignement. «C’est à partir de dix-sept heures que la Sonelec alimente toutes nos régions. Et personne ne quitte la maison à partir de vingt heures à cause du couvre-feu. Il serait préférable d’organiser un télé-enseignement nocturne», propose-t-il. A l’en croire, fixer les heures de diffusion suivant le programme d’alimentation de l’ex-Mamwe.


Une écolière d’Itsinkudi ya Washili pense en outre que suivre les cours via internet est une solution compliquée. «Même via internet, cela nécessite du courant. Il faut charger les batteries de nos téléphones. C’est facile à dire que de suivre les cours par internet, car cela demande des moyens. Ce qui n’est pas du tout évident», regrette-t-elle.
Quant aux délestages journaliers dans certaines régions, la direction générale de la Société nationale de l’électricité (Sonelec) déclare que la situation technique et financière de la société ne permet pas d’alimenter H24. «Ainsi, nous avons fait le choix d’alimenter le soir dans toutes les régions pour éviter l’obscurité et pour que la population puisse rester à la maison pendant le couvre-feu», explique la direction de la Sonelec.

 

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