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Télécommunication : Comores câbles dénonce le flou autour du nom du deuxième opérateur

Télécommunication : Comores câbles dénonce le flou autour du nom du deuxième opérateur

Société | -   Abdou Moustoifa

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Alors que la question relative à la vente d’un Stm4 sollicité par Telco a fait l’objet d’une réunion de haut niveau ce vendredi entre les acteurs des Tics, le directeur de Comores câbles réitère sa volonté de faire affaire avec le second opérateur national mais à une condition : le statut du client doit être défini avant le début des négociations.

 

Les relations entre la société Comores câbles et le deuxième opérateur national de télécommunications, Telco traversent en ce moment des zones de turbulence. La raison ? Le premier aurait refusé de vendre au second, des capacités appelées Stm4. Ce dernier a même saisi l’autorité nationale de la régulation des Tics à travers une plainte qu’elle a envoyée  à l’Anrtic, le 17 avril 2018. Dans cette correspondance, dont Al-watwan a eu copie, Telco cite trois courriers de relance qu’elle aurait expédiés à son fournisseur.


Voulant livrer sa version, face à cette situation qui a déjà mobilisé les principaux acteurs du secteur, le directeur général de Comores câbles a convié la presse ce samedi dans ses locaux. Parmi les points abordés, la demande du second opérateur qui voulait un Stm4. Selon lui, plusieurs raisons semblent expliquer cette décision. Revenons un peu en arrière pour comprendre cette saga en se référant aux arguments donnés par le directeur Ali Karani. Tout commence au moment où, on voulait identifier qui de Comores télécom et Comores câbles allaient toucher les redevances issues du Stm4 utilisé par Telco.

Absence d’une quelconque convention

Les responsables du deuxième opérateur avaient choisi le fournisseur national de capacités.  “Pour le moment nous avons deux clients. Comores télécom et Telco. Mais la situation du second client, est un peu ambigüe. J’ai dit ça parce qu’à mon arrivée, j’ai voulu savoir à qui Telco payerait ses factures. On me disait que c’est Comores câble qui allait encaisser les sommes provenant des prestations”, a-t-il expliqué. Sauf qu’au fil du temps, a-t-il tenu à détailler, le second opérateur a refusé de payer ses droits et a renvoyé à Comores câbles les factures arguant qu’il n’existait aucun accord liant les deux sociétés.

“De 2016 à 2017, ils n’avaient rien payé. Mais, connaissant notre numéro de compte, ils ont versé 26 millions premièrement et 9 millions une seconde  fois sur 222 millions de nos francs qu’ils nous doivent pour la facture de 2017. Soit six fois moins que Comores télécom. Ils ont donc eux-mêmes défini leurs propres prestations. Arrivé à un certain stade, j’ai désactivé la capacité. A ce moment-là, des responsables de Telco sont venus nous voir pour dénouer la crise. Encore une fois, et ce après avoir réactivé la capacité, ils ont renié l’accord jusqu’à récemment où j’ai reçu un courrier dans lequel, on nous demande de leur fournir un nouveau Stm4”, a poursuivi le patron de Comores câbles. Après avoir exprimé sa disponibilité à répondre favorablement à cette requête, ce dernier aurait demandé une réactualisation de la convention concernant le premier Stm4 avant d’entamer de nouvelles négociations.


Telco ou Telma ?


Le flou entourant le nom utilisé par le second opérateur au moment de sa demande fait débat. Selon notre conférencier, Telco avance l’argument selon lequel, il a le droit de bénéficier du croos-connect en tant que Telma. Un argument balayé par Ali Karani expliquant que seul un  membre du consortium Easy, comme Telma pouvait demander directement un croos-connect. Car  précisera-t-il, tous les membres du consortium disposent de ce droit et il y va de soit pour les coûts des prestations, (Croos-connect ndlr).

“A ma connaissance, en me référant aux documents que je reçois, c’est Telco qui a obtenu une licence.Cela change totalement la donne. Et ce n’est pas non plus une filiale de Telma. Ils doivent solliciter la capacité en tant qu’opérateur et payer les mêmes frais. Par contre s’ils passent par Telma, ils payeraient peu. Je dois connaitre le statut de mon client.Telles sont les bases de toute sorte de négociation “, a martelé notre conférencier.


Il faut noter que l’Etat détient 100% de Comores câbles a-t-il rappelé. “Aujourd’hui, plusieurs milliards ont été investis pour nous permettre d’avoir la fibre optique et le backbone national, ou encore Easy. Nous sommes tenus de créer des amortissements  pour que l’Etat récupère son argent. Par conséquent nous devons veiller au recouvrement des redevances de différents clients. Tous les clients doivent payer les mêmes prestations “, a-t-il rappelé.


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